Selon le plan prévu en 2018 par Françoise Nyssen, la première ministre de la Culture d’Emmanuel Macron, la 14e chaîne aurait dû diffuser la finale de la coupe de France féminine de football le 9 août prochain, puis rediffuser quelques épisodes de la série britannique “Sherlock” avec Benedict Cumberbatch et enfin rendre l’antenne une dernière fois au milieu de la nuit.
Sauf que le confinement est passé par là et que France 4 a abattu un travail impressionnant, notamment pour ce qui était de diffuser des programmes scolaires aux petits Français enfermés à cause du coronavirus. Au point que son arrêt de mort (un décret de Matignon) n’a finalement pas été signé et que la chaîne a même laisser filtrer les éléments d’une grille des programmes pour la rentrée. Signe qu’elle ne compte pas se laisser dépérir en attendant de connaître son sort.
De l’éducation et des frais réduits à la portion congrue
Et comme le rapportent nos confrères du Parisien, on y voit clairement se dessiner une nouvelle stratégie, tournée en direction de l’éducation et de la jeunesse, comme l’avait réclamé Franck Riester, un autre ancien ministre de la Culture.
D’après le quotidien francilien, certaines émissions du service public débarquent ainsi sur France 4, à l’image de la “Maison des maternelles” (et d’une déclinaison autour des enfants de moins de 18 ans et des problèmes qu’ils rencontrent), qui était auparavant diffusée sur France 5.
Programme phare du confinement, la “maison Lumni”, une émission éducative, sera elle aussi déclinée sous forme de jeu, de défis à relever, de cours de langue ou de mathématiques, et même de cases dédiées aux documentaires, aux pièces de théâtre et à l’éducation sexuelle. En clair, tous les éléments réclamés par le prédécesseur de Roselyne Bachelot rue de Valois pour envisager une sauvegarde de la chaîne.
Et l’idée est de faire à l’économie, puisque les soirées seront occupées par des rediffusions thématiques en fonction du jour de la semaine (spectacles d’humour le vendredi, émissions scientifiques le mercredi, documentaires sur la biodiversité le jeudi…). Cerise sur le (maigre) gâteau: des centaines de cours en vidéo ont d’ores et déjà été mis de côté en vue d’un éventuel reconfinement. Reste à savoir si ce programme suffira à pousser le bourreau à retenir sa hache.
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