POLITIQUE – “Le mot n’est plus que rarement utilisé, et pourtant, c’est le seul que je trouve en cet instant pour exprimer ma pensée le plus clairement possible.” Dans un discours empli d’émotion, Jean Castex a rendu hommage aux six jeunes humanitaires tués dimanche au Niger. Devant leurs cercueils disposés côte à côte à l’aéroport d’Orly ce vendredi 14 août, le Premier ministre s’en est pris au “mal.”
“Les victimes de cet attentat étaient venues au Niger pour y faire le bien. Elles y ont rencontré le mal”, a-t-il fait valoir, en employant le terme à plusieurs reprises, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.
“Cette incarnation du mal, la France ne la connaît malheureusement que trop (…), c’est très vraisemblablement la même haine, la même lâcheté, la même inhumanité qui étaient à l’œuvre au Niger et au Bataclan”, a ajouté le Premier ministre en martelant qu’il n’était “pas question de céder un pouce de terrain au fanatisme criminel et aux ennemis de la liberté d’agir, de penser et de s’engager”.
“La peine, la douleur, l’incompréhension”
Délivrant un discours d’une quinzaine de minutes, Jean Castex a rendu hommage à ces humanitaires, “des enfants dont vous pouvez être fiers, dont la France entière peut être fière.”
“La France toute entière porte le deuil de vos enfants”, a-t-il également lancé aux familles des victimes installées devant lui, ajoutant, ému: “devant ces six cercueils alignés, je veux avant tout exprimer la peine, la douleur, l’incompréhension, la colère de tous les Français.”
“Ces enfants qui viennent de vous être arrachés par des tueurs sanguinaires pourraient être les miens, ils avaient entre 25 et 31 ans ils étaient jeunes, généreux et brillants”, a encore dit Jean Castex, en saluant “leur altruisme” et “leur engagement”.
Selon les premiers éléments de l’enquête antiterroriste ouverte à Paris, l’attaque meurtrière “paraît avoir été préméditée” avec pour objectif de “cibler des Occidentaux”. Les jeunes humanitaires français ont été assassinés dimanche avec leur chauffeur et leur guide nigériens alors qu’ils visitaient la réserve de girafes de Kouré, à 60 km au sud-est de la capitale Niamey, où ils étaient basés.
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