Une altercation que le parquet décrit ainsi: “Plusieurs témoins, dont deux jeunes filles faisant partie du groupe dont le plaignant déclarait avoir pris la défense, ont notamment expliqué qu’Augustin était intervenu alors qu’il pensait qu’elles se faisaient importuner. Elles indiquaient pour leur part que ces jeunes, bien qu’insistants, ne faisaient pas montre d’agressivité à leur égard”.
C’est alors que des “insultes” ont fusé “entre le groupe d’individus et le jeune homme”, âgé de 17 ans. “Alors que la tension semblait s’apaiser, le plaignant recevait de la part d’un des individus un coup de poing au niveau du visage”, précise encore le parquet. Un coup très violent qui a conduit le médecin légiste à fixer l’incapacité temporaire de travail de la victime (ITT) ”à 21 jours en précisant que les blessures ainsi constatées étaient compatibles avec un coup unique porté au niveau du visage”. Victime d’une “fracture mandibulaire” et d’une “lésion dentaire”, Augustin a été opéré lundi.
L’auteur pas encore retrouvé
Cette version correspond à celle que deux des filles impliquées ont donnée dans la presse et modifie le scénario du héros “fracassé gratuitement” en volant au secours de jeunes filles “agressées” présentée par ses proches en amont de l’enquête. Dans une publication Facebook, le grand frère de la victime avait affirmé que le jeune homme avait retenu ces cinq individus le temps que les jeunes filles “rentrent à l’abri dans le Monoprix” et qu’un lynchage en règle avait suivi. La famille a d’ailleurs porté plainte pour “violences en réunion”, alimentant le scénario d’un passage à tabac, aujourd’hui écarté par la justice.
Toujours selon le parquet de Lyon, Augustin a, “sans pouvoir être totalement affirmatif”, indiqué dans sa déposition “avoir eu également le sentiment de recevoir un autre coup au niveau du visage”. Ce qui, pour l’heure, n’est corroboré par aucun autre témoignage. Autre information donnée par la justice: l’auteur du coup n’a pas encore été retrouvé.
Pour rappel, et sur la seule foi d’un post Facebook publié par le frère d’Augustin, plusieurs responsables politiques de droite et extrême droite avaient exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux, comparant, à l’instar de Marine Le Pen, la situation de ce jeune homme à celle de Marin Sauvajon. En 2016, ce dernier avait été laissé pour mort par un groupe de jeunes, alors qu’il s’était interposé dans l’agression d’un couple. Il avait passé deux semaines dans le coma, et avait reçu la Légion d’honneur en 2019.
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