Venu clôturer le 9e congrès de l’Unsa Police qui a élu son nouveau secrétaire général, Olivier Varlet, le ministre de l’Intérieur s’est engagé à répondre favorablement à ces demandes récurrentes des syndicats.
“Personne ne pourra empêcher les gens de filmer”, a-t-il prévenu, mais “je retiens l’idée d’obliger les télés et les réseaux sociaux à ne pas diffuser les images des visages des policiers, mais de les flouter”.
“Il faut interdire la diffusion des images des visages”, a insisté Gérald Darmanin, en affirmant qu’il ne “souhaitait pas que les CRS et les gendarmes mobiles portent la cagoule”.
Diffuser les images des caméras-piéton
Face à la diffusion de plus en plus fréquente de vidéos d’intervention policières mettant en cause des agents, les syndicats réclament en outre des caméras-piéton en nombre et la possibilité de diffuser également leurs images, ce qui est interdit actuellement.
Le président Emmanuel Macron a promis de les généraliser d’ici à juillet 2021, a rappelé Gérald Darmanin, en soulignant “la différence de traitement entre les policiers et (…) les délinquants qui diffusent les vidéos”. Le ministre a souhaité que les images de ces caméras-piéton puissent être diffusées, que les policiers puissent “travailler avec ces images”.
Actuellement, ces vidéos sont horodatées, localisées et le porteur de la caméra identifié. “La consultation des images n’est possible qu’après transfert par des personnels habilités. Elles sont conservées six mois, plus longtemps s’il y a une procédure administrative ou judiciaire”, a-t-on expliqué de source policière.
Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé des mesures d’amélioration des conditions de travail des policiers, dont la rénovation de locaux avec “1300 opérations de réparation d’ici au 31 décembre 2020” et le renouvellement d’un “quart des véhicules de la police et de la gendarmerie d’ici 2021″.
Il a enfin annoncé qu’il présenterait vendredi les grandes lignes du schéma national de maintien de l’ordre lors de l’installation officielle de la nouvelle cheffe des CRS, Pascale Regnault-Dubois.
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