Du fait de sa position géographique, le radiotélescope a essuyé bien des catastrophes naturelles depuis sa mise en service dans les années 60, notamment des ouragans et des tremblements de terre. Bien que leur responsabilité dans la rupture des câbles ne soit pas établie, ces événements météorologiques n’ont pas pu aider Arecibo a vieillir paisiblement.
Les ingénieurs qui ont été dépêchés sur place pour tenter de comprendre l’accident et décider du sort du radiotélescope se sont prononcés à trois contre deux pour la démolition : c’est triste, mais Arecibo est désormais trop fragile pour être réparé. Si deux câbles ont lâché, pourquoi pas les dix autres ? Trop d’installations et de vies sont menacées pour permettre une autre issue.
« Cette décision n’a pas été facile à prendre, a déploré Sean Jones, le directeur adjoint pour les mathématiques et les sciences physique de la NSF, lors d’une conférence de presse. Nous savons que la communauté [de la recherche] et Puerto Rico tiennent beaucoup à Arecibo. » Tout autour du monde, chercheurs et amateurs ont en effet regretté le décommissionnement du radiotélescope avec le hashtag #WhatAreciboMeansToMe (« Ce qu’Arecibo signifie pour moi »).
C’est une maigre consolation, mais Arecibo aura bien vécu. Entre sa naissance en 1963 et la chute des câbles, le radiotélescope a marqué l’histoire scientifique de quelques pierres blanches : diffusion d’un message follement new-age à l’intention des extraterrestres, première capture en images d’une comète, aide à la découverte des pulsars… Une existence glorieuse qui pourrait bien s’achever avec panache : un plan de démolition prévoit d’ores et déjà de décrocher les 900 tonnes d’instruments en faisant exploser les fameux câbles.
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