Il réunira des représentants des forces de l’ordre, des élus et des citoyens, ajoute Emmanuel Macron dans ce courrier en réponse au secrétaire général du syndicat Unité-SGP-FO Yves Lefebvre.
Ce dernier lui avait écrit pour lui faire part de la “colère” qu’ont suscité chez les policiers ses propos reconnaissant des contrôles au faciès.
Des propos qui ont suscité un ”émoi” parmi les policiers
Avec ce “Beauvau de la sécurité”, du nom de la place où est situé le ministère de l’Intérieur, Emmanuel Macron dit vouloir améliorer les conditions d’exercice de la police et consolider le lien de confiance avec les Français.
Le rendez-vous devra s’appuyer sur les sept chantiers de réforme qu’a présentés le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin fin novembre, poursuit le chef de l’Etat: formation, encadrement, moyens, captation vidéo des interventions, inspection, effectifs et lien entre police et population, dont la lutte contre les discriminations et le rapport aux médias.
“Il y a urgence à agir”, insiste le chef de l’Etat qui précise avoir demandé à Gérald Darmanin de “recevoir dès que possible” les syndicats de policiers pour peaufiner les propositions.
“Je souhaite avancer rapidement et concrètement pour améliorer les conditions d’exercice du beau est indispensable métier qui consiste à garder la paix”, ajoute-t-il. Et de conclure: “La France tient par ses policiers et ses gendarmes, nous leur devons soutien et protection. J’y veillerai.”
Des propos qui ont suscité un ”émoi” parmi les policiers
Vendredi 4 décembre, sur le média en ligne Brut, le président Macron avait jugé “insoutenable” que les contrôles policiers ciblent davantage les jeunes dont la peau “n’est pas blanche”. Le chef de l’État avait également reconnu qu’il existait “des violences par des policiers”, expression qu’il a dit préférer à celle de “violences policières”.
Des propos qui avaient “suscité un émoi parmi les policiers et des questionnements légitimes”, avait alors déclaré le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN).
Dans cette fameuse lettre, Emmanuel Macron justifie en son annonce de créer dès janvier une plateforme pour signaler les discriminations, en soulignant qu’il ne s’agit pas seulement des contrôles d’identité mais aussi de l’emploi, du logement, du sport et de la culture.
Face à cette colère, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu’il recevra le 18 décembre les syndicats de police qui ont exprimé leur “ras-le-bol”. Les réunions se dérouleront place Beauvau “en bilatéral” et porteront sur “les difficultés structurelles que connaissent nos forces de l’ordre”, a précisé le ministère dans un communiqué.
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