La nouvelle de son décès a été reprise dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 décembre par les médias italiens, qui ont aussitôt rendu hommage au légendaire attaquant italien surnommé “Pablito”.
“Une partie d’entre nous s’en est allée avec lui, une partie de ma vie s’en va avec lui”, a commenté son ancien coéquipier lui aussi champion du monde en 1982 Fulvio Collovati. “Paolo Rossi nous a rendus orgueuilleux d’être italiens, il a a été un héros pour tous. La Serie A pleure un immortel de notre football, aimé du monde entier”, a réagi le le président de la Serie A, Paolo Dal Pino.
L’annonce du décès de Rossi intervient moins de deux semaines après celui de la légende argentine Diego Maradona, qui avait remporté la Coupe du Monde 1986.
Révélation 82
Paolo Rossi, qui n’aurait pas dû jouer la Coupe du Monde 1982, en est finalement devenu le héros avec six buts et un triomphe. Suspendu pour trois ans en mars 1980 dans le “Totonero”, une affaire de scandale de matches de football truqués et de paris illégaux en Italie, il avait cependant été convoqué pour le Mondial 1982 en Espagne, après une réduction de sa sanction, malgré le scepticisme de la presse et des tifosi.
Au “Mundial”, Rossi explose avec un triplé lors d’un mythique Italie-Brésil (3-2) qui élimine la Seleçao et envoie les Azzurri en demies. Face à la Pologne, il s’offre un doublé et une place en finale. Lors de cet ultime match contre la RFA, le Toscan marque le premier des trois buts italiens (3-1).
L’Italie remporte sa 3e Coupe du monde, Rossi finit meilleur joueur et buteur. Et le Ballon d’Or vient couronner cette année exceptionnelle.
“Capocannoniere”
Sa carrière en club est plus contrastée. Déniché adolescent par les recruteurs de la Juventus, ses premières années bianconere sont ternies par trois blessures à un ménisque.
Meilleur buteur de Serie B avec 21 buts et montée en Serie A: avec le Lanerossi Vicenza, rejoint en 1976, il connaît ses premiers succès.
La saison suivante, son club titille la Juventus pour le scudetto et il finit à nouveau “capocannoniere” (24 buts). La Juventus tente alors de le récupérer, en vain.
Après une dernière saison et une relégation avec Vicence, il part pour Pérouse, où son passage est chamboulé par le Totonero. Deux ans de suspension plus tard, Rossi revient à la Juve.
La saison 1983-84 est synonyme d’apogée pour Rossi. Il forme un redoutable trio avec Platini et Boniek et accumule les trophées: Serie A, Coupe d’Italie, Coupe des Coupes, et Supercoupe d’Europe. En 1985, la “Vieille Dame” remporte la Coupe des clubs champions lors de l’effroyable finale du Heysel et ses 39 morts, qui sera le dernier match de Rossi avec les Bianconeri.
Il file chez le rival, l’AC Milan. Handicapé par des blessures, son épisode milanais est un échec. Tout comme celui à l’Hellas Vérone.
En 1987, Rossi décide de tourner la page à 31 ans après près de 400 matches de championnat, 154 buts et 48 sélections (20 buts).
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