Les seuls qui parlent anglais sont les quelques prêtres orthodoxes qui font la messe à l’église du village. « Mon travail alimentaire, c’est de faire des photos de mariage. Par expérience, je sais que les curés et compagnie, c’est pas les mecs les plus accueillants du monde pour les photos. Là-bas, ils étaient super ouverts. », se rappelle Laurent.
Les autres ne parlant pas anglais, et lui ne comprenant pas le slovaque, le lien relationnel se fait par ce que la cavité orale peut faire d’autre que parler : « À chaque fois que j’ai été chez quelqu’un là-bas, qu’il soit 8 heures du matin ou le soir, on te donne à boire et à manger. T’es comme un enfant : t’es assis, on te sert, et tu discutes pas. », ajoute Kravat, avant de donner raison à l’idée qu’on se fait des pays de l’Europe de l’est niveau tise : « C’est quand même sévère ce qu’ils boivent. Il y a de l’alcool à 70% voire à 96%. T’es dans un état second tout le temps, parce que tu bois tout le temps. Y’a rien de choquant. »