Sur le boulevard Daumesnil (12e arrondissement), des centaines de “teufeurs” ont dansé sous la neige en début d’après-midi pour dénoncer la généralisation du couvre-feu avancé à 18h partout en France dès ce samedi soir. Ils ont aussi voulu apporter leur soutien aux DJ et organisateurs de soirées, considérés comme “les oubliés du Covid-19”.
La police verbalise et confisque le matériel
Cette partie de la manifestation, non déclarée (et donc illégale) selon la préfecture, a été rapidement interrompue par les forces de l’ordre qui ont procédé à la verbalisation des organisateurs. Le matériel audio déployé pour l’événement a aussi été confisqué, annonce la préfecture de police de Paris.
Dans plusieurs villes, les “teufeurs” de la mouvance des “free parties” ont décidé de rejoindre le mouvement “pour le droit à la culture” et contre la “répression disproportionnée” lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an. Cette fête avait entraîné “2.000 verbalisations, 15 arrestations, 4 mises en examen” selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Ils étaient nombreux notamment au départ de la manifestation de Nantes derrière des banderoles comme “nous sommes tous des organisateurs de raves” ou “L’État assassin: vies, cultures, libertés”. À Lille ou encore à Rennes, le défilé avait également un air de techno-parade, avant que les danseurs ne soient dispersés par les forces de l’ordre.
#Rennes#manif La rave-party est désormais lancée sur l’esplanade du Général de Gaulle, avec trois camions alimentés par des générateurs. Les forces de l’ordre (au fond de l’image) sont positionnées autour de la place, afin d’empêcher tout défilé éventuel vers l’hyper-centre pic.twitter.com/er7NGXhX4T
— Ouest-France 35 (@ouestfrance35) January 16, 2021