Ces dernières semaines, leur titre “Danser encore”, un hymne anti-confinement dénonçant “l’absurdité sur ordonnance” de la crise sanitaire, a fait l’objet de nombreux flashmobs un peu partout en France. Des reprises improvisées sur des places publiques par des musiciens locaux ou des interprétations du groupe lui-même, invité petites et grandes communes.
Aux Vans (Ardèche), samedi 20 mars, ce sont pas moins de 2000 personnes qui se sont regroupées plus ou moins spontanément autour du groupe, provoquant l’ire des autorités locales en raison du peu de respect de la distanciation sociale et de l’absence de port du masque.
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, nous avons assisté à l’un de ces rassemblements, à Lille, vendredi 26 mars. L’occasion de rencontrer le chanteur Kaddour Hadadi et de filmer la déroutante liesse autour du groupe, des scènes qui inquiètent les autorités en pleine hausse des contaminations en France.
“Dire que ce sont nous les responsables, c’est fort de café”, rétorque le chanteur, relativisant avec les métros et trains bondés. “C’est complètement disproportionné comparé à 2000 personnes qui, pendant 30 minutes, en plein air, sont heureux de se retrouver. Et on vient nous pointer du doigt pour ça?”, ajoute-t-il au micro du HuffPost.
Le groupe assure que ces rassemblements en plein air “ne sont la cause d’aucun cluster”. Une affirmation confirmée jusqu’à présent par les études scientifiques, qui se sont notamment penchées sur des manifestations publiques, ne relevant aucune preuve de contamination massive dans le cas de rassemblements en plein air. Il n’en reste pas moins que les contacts aussi rapprochés, surtout sans masque, augmentent le risque de contamination, même en extérieur.
Mais Kaddour Hadadi n’en démord pas. Le besoin irrépressible de se retrouver à travers le spectacle et les arts doit aussi être entendu. “Nos décideurs se sont trompés lourdement d’avoir sous-estimé ça, d’avoir négligé la santé psychologique des gens. Il faut venir dans les rassemblements pour le voir.”
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