Contactée par l’AFP, la procureure d’Ajaccio, Carine Greff, a indiqué qu’une enquête allait être ouverte et que le parquet national antiterroriste (Pnat) avait été “avisé”.
Se présentant comme des “militants de toutes les composantes du FLNC” actuellement en sommeil, ce nouveau groupe armé a annoncé avoir décidé un “redéploiement tactique, dans l’attente de l’amorce par l’Etat français d’un véritable processus politique de règlement de la question nationale corse”, a indiqué, dans un lieu indéterminé, une personne cagoulée et vêtue de noire entourée de sept autres, également cagoulées et armées de fusils mitrailleurs et d’armes de poing.
Un communiqué de trois pages a été remis à France 3 Corse qui l’a rendu public sur son site internet.
Cette annonce intervient 45 ans, jour pour jour, après la création du FLNC le 5 mai 1976 et alors que les quatre partis nationalistes de l’île ne sont pas parvenus à s’entendre et se présentent séparément aux élections territoriales de juin.
Les militants assurent que “pour le FLNC, la solution est politique”. Mais ils dénoncent le fait que depuis le dépôt des armes annoncé par le FLNC en juin 2014, “l’Etat français n’a nullement envisagé un véritable transfert de souveraineté pour la Corse”, en dépit de l’accession au pouvoir des nationalistes en 2015.
“La corse est aujourd’hui en danger”
Ce nouveau FLNC s’en prend également à l’union des partis nationalistes, Pè a Corsica, rassemblant Femu a Corsica, le Parti de la nation corse (PNC) et Corsica Libera, qu’il accuse d’avoir été incapables “de créer un rapport de force politique face à l’Etat” et de “mettre plus d’énergie dans la campagne permanente et l’électoralisme”.
Le groupe appelle néanmoins les électeurs à “voter en conscience pour les listes candidates se réclamant du nationalisme” aux territoriales.
“La Corse est aujourd’hui en danger. Elle s’apparente à un bateau à la dérive, livrée aux appétits financiers de quelques-uns (..) qui s’accaparent les secteurs stratégiques avec l’aval de l’Etat et dans l’indifférence des élus”, accuse le groupe qui dénonce également une “gangrène mafieuse” et la généralisation de la “vente et de la consommation de drogue”, “lit de la mafia”.
Fin octobre 2020, une conférence clandestine s’était tenue en Haute-Corse avec deux hommes armés se revendiquant du “FLNC 76” et avait donné lieu à l’ouverture d’une enquête pour “association de malfaiteurs terroristes” par le Pnat.
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