“J’ai dû me soumettre à un régime, j’ai fait ce qu’il fallait. Je voulais partir dès le premier jour, mais ils ne m’ont pas laissé. J’espère que d’ici quelques jours je pourrai manger une entrecôte”, a déclaré Jair Bolsonaro en sortant à pied de l’hôpital privé Vila Nova Star.
Le président d’extrême droite, âgé de 66 ans, avait été hospitalisé mercredi “pour traiter un cas de sub-occlusion intestinale. Il continuera à être suivi en ambulatoire par une équipe médicale”, selon le dernier bulletin de santé de l’hôpital.
Malgré son hospitalisation, le président brésilien a continué d’assumer ses fonctions et s’est montré très actif sur les réseaux sociaux, publiant des photos et des commentaires politiques, comme sur l’enquête menée contre son gouvernement par une commission du Sénat (CPI) pour d’éventuelles irrégularités dans l’achat de vaccins anti-Covid. “La CPI n’arrête pas de m’accuser de corruption. Je n’ai pas acheté, je n’ai pas payé”, a-t-il déclaré, face à la presse pendant plus d’une demi-heure et sans porter de masque.
“Seul Dieu peut me faire quitter le fauteuil présidentiel”
Jair Bolsonaro a aussi défendu son ancien ministre de la Santé, le général Eduardo Pazuello, dont l’administration a été fortement remise en question par la commission d’enquête.
“Ils veulent faire tomber le gouvernement ? J’ai déjà dit que seul Dieu peut me faire quitter le fauteuil présidentiel”, a déclaré M. Bolsonaro, qui cherche à obtenir un second mandat lors des élections de 2022, pour lesquelles l’ancien président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva est favori.
Il avait été admis en urgence dans la nuit de mardi à mercredi à l’hôpital des Forces armées à Brasilia en raison de violentes douleurs abdominales et d’une crise de hoquet persistant depuis plus de dix jours. Jair Bolsonaro avait été placé dans une unité de soins intensifs et “intubé par précaution”, selon les explications d’un de ses fils, le sénateur Flavio Bolsonaro. Une fois le diagnostic d’occlusion intestinale posé, il a été transféré à l’hôpital privé Vila Nova Star à Sao Paulo.
Depuis qu’il a été poignardé à l’intestin en septembre 2018, en pleine campagne pour l’élection présidentielle, Bolsonaro a subi six opérations chirurgicales, dont cinq au système digestif, et souffre d’adhérences intestinales.
“Mon estomac semblait en feu. La raison en était une obstruction intestinale, parce que les adhérences sont une chose commune pour quelqu’un qui a subi comme moi une opération chirurgicale, après l’attaque au couteau”, a expliqué le dirigeant en répondant aux questions des journalistes.
Cette nouvelle hospitalisation du président est intervenue dans un contexte de crise politique et d’érosion de sa popularité, face à des allégations de corruption dans les contrats négociés par son gouvernement pour faire face à la pandémie, qui a déjà fait près de 540.000 morts dans le pays.
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