ENVIRONNEMENT – L’épuisement des énergies fossiles est une fatalité à laquelle l’Homme pense depuis plusieurs décennies. On estime qu’il reste une cinquantaine d’années pour les réserves de pétrole, le double pour le charbon. Mais, comme le montre la vidéo en tête d’article, attendre l’extinction de ces matières fossiles pour penser à des alternatives n’est pas une option si l’on veut limiter le réchauffement climatique.
Dans une étude publiée dans la revue Nature, ce mercredi 8 septembre, des chercheurs exposent les proportions de ces matières à laisser sous terre, pour respecter l’Accord de Paris et maintenir l’élévation de la température en deçà de 1,5°C.
Ainsi, d’ici 2050, il faudrait laisser dans le sol près de 60 % du pétrole et du méthane fossile déjà découvert. Concernant le charbon, c’est 90% de la réserve mondiale qui est priée de rester sous terre si l’on veut avoir une chance sur deux de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
Problème, alors que 81% de la consommation mondiale en énergie provient des matières fossiles, la demande risque d’augmenter à mesure que la population mondiale va s’accroître. La folie pétrolière et gazière continue de gagner du terrain, et de nombreux projets opérationnels et planifiés d’extraction de combustibles fossiles sont planifiés à travers le monde. Au mois de juin, la Chine à découvert le plus grand gisement de pétrole schiste de son territoire, dans le bassin d’Ordos, dans le nord-Ouest de son territoire.
Pour la réalisation des objectifs climatiques convenus, les scientifiques estiment quant à eux que la production de pétrole et de gaz doit baisser de 3 % par an jusqu’en 2050. Ces derniers appellent à des politiques de restriction de la production et de réduction de la demande.
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