L’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel, alliée au parti bavarois CSU, tourne autour de 20 à 22%, contre 15 à 17% pour les Verts écologistes (Die Grünen), 12% pour les libéraux du (FDP), 10% pour l’extrême droite AfD, et 6% pour la gauche de Die Linke.
Mais si Olaf Scholz l’emporte, il devra toutefois s’allier à un ou plusieurs autres partis pour gouverner. Car contrairement à la France, l’Allemagne est une république parlementaire où les coalitions sont nécessaires. Comme le souligne Ouest-France, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucun parti n’a obtenu seul la majorité absolue en raison du scrutin à la proportionnelle.
Ces dernières années, Angela Merkel avait ainsi fait alliance avec les sociaux-démocrates du SPD ou encore les libéraux (FDP). Le SPD pourrait ainsi bâtir une coalition avec les écologistes – représentés par la couleur verte -, Die Linke (en rouge), les libéraux FDP (couleur jaune) ou encore avec les conservateurs CDU (noir).
Autant de coalitions possibles qui donnent lieu à des noms assez étonnants tels que Mickey Mouse ou Jamaïque.
À l’instar du drapeau jamaïcain, cette coalition réunit les jaunes du FDP, les noirs du CDU et les Verts écologistes. À en croire nos confrères de franceinfo, cette union pourrait notamment voir le jour en cas de victoire d’Armin Laschet, le candidat conservateur en course pour succéder à Angela Merkel, ou d’Olaf Scholz.
”J’ai du mal à croire que les Verts arrivent à accepter les concessions nécessaires pour qu’elle fonctionne”, analyse toutefois pour franceinfo Isabelle Borucki, professeure en sciences politique à l’Université de Siegen, arguant notamment que “des discussions entre les trois partis avaient échoué à la suite des élections législatives de 2017″.
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Mickey Mouse
Cette coalition serait composée de noire, jaune et rouge – les couleurs de la célèbre souris Mickey Mouse – et réunirait donc la CDU (conservateurs), la FDP (libéraux) et la SPD (sociaux-démocrates). Une option notamment envisageable en cas de victoire d’Armin Laschet ou d’Olaf Scholz.
Comme le souligne franceinfo, elle aurait l’avantage de réunir une large majorité centriste au Bundestag, mais elle conduirait à un accord de gouvernement entre la gauche et la droite, ce que rejettent fermement la SPD et les Verts.
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Feux tricolores
Cette coalition rouge-jaune-verte serait le fruit d’un accord entre SPD, le FDP et les Verts. Une association probable en cas de victoire du social-démocrate Olaf Scholz car elle signifierait, à en croire les sondages, une large majorité au Bundestag. “Cela risque d’être compliqué, notamment pour les Verts, de s’accorder avec le FDP”, note pour nos confrères Isabelle Borucki.
Outre-Rhin, l’idée d’une alliance entre le SPD (rouge), la gauche de Die Linke (également en rouge) et les écologistes (Verts) commence à faire son chemin en cas de victoire d’Olaf Scholz. Même si cet attelage est déjà au pouvoir dans le Land de Thuringe depuis 2014, l’arrivée au pouvoir exécutif de Die Linke, une formation héritée du parti communiste, serait une première.
Le souhait de Die Linke – considéré comme un parti d’extrême gauche par Armin Laschet (CDU) -, de sortir de l’Otan risque fort, dans tous les cas, de compromettre cet éventuel accord.
Il s’agit, comme le drapeau du Kenya, de l’association du rouge (SPD), du noir (CDU-CSU) et du vert (écologistes). C’est une coalition peu probable car elle signifierait un score très faible des deux favoris. Comme le rappelle Ouest-France, “elle n’a eu lieu qu’au niveau régional, comme en 2016 dans le Land de Saxe-Anhalt”.
Toutefois, comme le note franceinfo, les “différence idéologiques entre les trois partis, sur les questions d’imposition et de déficit notamment, pourraient rendre cet accord difficile”.