PASS VACCINAL – Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes samedi 12 février pour disperser des manifestants issus des convois anti-pass, qui s’étaient donné rendez-vous sur les Champs-Élysées à Paris. Des milliers d’opposants au pass vaccinal, sous le nom de “convois de la liberté” et venus de toute la France, ont rejoint Paris samedi dans le but de manifester malgré l’interdiction de la préfecture de police, déterminée à empêcher tout blocage.
Vers 14h00, plus d’une centaine de véhicules avaient rejoint la plus belle avenue du monde. Des automobilistes, certains dorénavant à pied, agitaient des drapeaux ou scandaient “liberté”. La situation s’est tendue, comme vous pouvez le voir en tête d’article. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés. Les forces de l’ordre ont évacué les piétons qui étaient autour de l’Arc de Triomphe, avant de repousser peu à peu les manifestants vers les jardins qui se trouvent à l’autre bout de cette célèbre artère de la capitale.
Plusieurs centaines de verbalisations
“On était depuis hier 17h00 sur Paris, tel un cheval de Troie. On était invisibles, on voulait se fondre dans la masse. Moi je suis gilet jaune, mais y a beaucoup de primo manifestants. À 13H15, on a décidé de se rejoindre autour de l’Arc-de-Triomphe parce qu’on savait que plusieurs convois étaient là. Les convois en voiture c’était un test. On a d’autres manifestants qui vont venir aujourd’hui. On peut pas vacciner de force”, a déclaré Laure 57 ans, monitrice d’auto-école en Seine-et-Marne “contre le pass vaccinal”, en fuyant les lacrymogènes sur les Champs-Élysées.
“Même si Macron ne le veut pas, nous on est là, pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur”, chantaient des manifestants avant d’être dispersés. Voitures, camping-cars et camionnettes sont partis de Nice, Lille, Strasbourg, Vimy (Pas-de-Calais) ou Châteaubourg (Ille-et-Vilaine), circulant pendant deux ou trois jours à vitesse réduite sur des routes secondaires pour rejoindre la capitale. Après avoir campé aux portes de Paris vendredi soir, une partie des participants (3 000 véhicules pour 5 000 manifestants en tout selon la police) a rejoint samedi matin le périphérique parisien, où 337 personnes avaient été verbalisées vers 14h30 pour “participation à une manifestation non autorisée”, selon la préfecture de police de Paris.
Ancienne figure du mouvement des gilets jaunes, Jérôme Rodrigues a quant à lui été interpellé près de l’Élysée.
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