“On en attend toujours beaucoup plus des femmes en politique que des hommes. J’ai trouvé que, en général, quand il s’agit de femmes politiques que ce soit Valérie Pécresse, Anne Hidalgo ou d’autres, on concentre les analyses et les commentaires sur les questions de forme, de voix, d’attitude, et beaucoup moins sur le fond”, a ainsi estimé la ministre en charge de la Citoyenneté comme vous pouvez le voir ci-dessous.
“J’ai trouvé que certains commentaires étaient un peu sexistes, dans la mesure ou c’est ce double-standard (…) il y a une présomption de compétence pour les hommes et d’incompétence pour les femmes, c’est vrai pour toutes les femmes dans la vie politique”, a-t-elle ajouté avant d’enfoncer le clou quelques secondes plus tard: “on lui reproche d’avoir fait des blagues pas drôles etc, pardon mais le nombre d’hommes politiques qui font des blagues absolument pas drôles à longueur de journée est quand même assez large et on ne leur en fait pas le reproche.”
Pécresse accuse un “phénomène médiatique machiste”
Sans revenir en détail sur son meeting, que beaucoup considèrent “raté”, Valérie Pécresse expliquait, elle-même, lundi, voir un fond sexiste dans l’avalanche de reproches qui lui sont fait. “La vérité est toute simple: quand c’est un homme, c’est une erreur de jeunesse, quand c’est une femme c’est une faiblesse”, a-t-elle ainsi estimé devant les caméras de BFMTV en citant les premiers meetings délicats d’Emmanuel Macron en 2017.
Pour la cheffe de file des Républicains, “on a des candidats hommes qui sont les favoris des médias.” “On a effectivement un phénomène médiatique machiste qui se met en place dans cette campagne”, a-t-elle insisté, en ajoutant, avec une note d’espoir: “mais on va briser ce plafond de verre.”
Sur le fond, Valérie Pécresse a également dû s’expliquer sur son emploi de l’expression complotiste de “grand remplacement”, très marquée à l’extrême droite, lors de son fameux premier meeting de campagne. “Face à ces questions vitales” qui attendent la France, “pas de fatalité, ni au grand déclassement ni au grand remplacement”, avait-elle affirmé à la tribune du Zénith de Paris.
Des mots manifestement assumés. “Il y a aujourd’hui en France des zones de non-France, mais je ne me résigne pas à ce grand remplacement”, s’est-elle défendu, lundi, sur RTL. Et d’ajouter: “C’est quelque chose que je dis depuis des mois, donc je ne comprends même pas la polémique.”
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