En effet, à en croire le ministre, la fréquentation des stations de sports d’hiver semble revenir à un niveau d’avant crise. Ou du moins au niveau des vacances précédant la première vague, à l’hiver 2020. “Nous nous approchons d’une année aussi bonne que celle de 2019-2020, voire d’une année record”, déclare encore le ministre. Car force est de constater que les lieux de villégiature, très soutenus financièrement au plus fort de la pandémie, attirent les touristes cet hiver, tant dans les Alpes que les Pyrénées.
Des records de fréquentation presque battus
Comme le rapportaient récemment nos confrères de Franceinfo, la station savoyarde de La Plagne prévoyait par exemple un taux d’occupation moyen de 86% pour l’ensemble de la durée des vacances, soit quatre semaines toutes zones comprises. Idem du côté des Pyrénées, où Akim Boufaïd, le président local des Domaines skiables de France déclarait à France Bleu s’attendre à une saison “exceptionnelle”. Le fait de passionnés de glisse frustrés après pratiquement deux ans sans remontées mécaniques. “On est proche des saisons historiques”, continue ainsi Akim Boufaïd, “et à la sortie des vacances, on devrait annoncer des fréquentations records”.
Le résultat aussi d’un allègement des mesures sanitaires, qui ont par exemple privé à Noël les stations alpestres de leurs nombreux visiteurs anglais. Ainsi, à La Clusaz, en Haute-Savoie, où le taux d’occupation dépasse allègrement les 80% durant les vacances d’hiver de cette année, les étrangers représentent près de 30% des réservations. Depuis la mi-janvier, les Britanniques peuvent effectivement à nouveau traverser la frontière pour faire du tourisme et ainsi venir chausser les skis dans les Alpes.
D’autant que si le pass sanitaire et les mesures concernant les étrangers ont parfois pénalisé certaines stations à Nöel, les conditions de neige optimales dès la mi-décembre ont permis aux stations de réussir tout de même un début de saison plutôt satisfaisant, y compris dans des stations plus petites, comme dans le Cantal ou la Drôme.
Aussi un “frémissement” pour les outre-mer
Ce qui fait encore dire à Jean-Baptiste Lemoyne qu’avec les réservations de dernière minute, le résultat de la saison en cours promet énormément. Et pourrait même être historique. “Les taux d’occupation sur les 4 semaines des vacances de février sont à date à 84%, soit juste deux points en dessous des vacances de février 2020”, explique-t-il encore au HuffPost, assurant compter donc sur les amateurs des réservations au dernier moment et sur le retour des étrangers pour battre des records.
Et le ministre d’avoir une pensée pour les autres territoires français prisés des touristes en cette saison, notamment en Outre-mer, territoires très affectés par l’épidémie de Covid. “Les tendances de contaminations et d’hospitalisations permettent d’espérer une éclaircie, et bientôt un rebond du tourisme dans ces endroits de France où il est si important”, explique ainsi Jean-Baptiste Lemoyne, évoquant un “frémissement” des réservations pour ces vacances.
Sans évoquer de nouveau plan d’aide au secteur dans les territoires ultramarins, mais seulement “un soutien ciblé, notamment avec le prolongement du fonds de solidarité”, il ajoute que l’objectif est désormais d’ouvrir de nouvelles perspectives, comprendre pour l’après-crise. Et cite, entre autres, le soutien à des projets de “slow-tourisme” (soit une conception du tourisme moins énergivore et destructrice de l’environnement). Mais contrairement à la montagne, pas ici de grandes réjouissances concernant les semaines à venir.
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