Au micro d’Europe 1 ce dimanche 27 mars, le ministre rappelle ainsi que l’Europe compose actuellement avec une ”économie de guerre” qui a pour conséquences directes une montée des prix des matières premières et une inflation généralisée.
Et s’il vante une inflation bien moindre en France que dans le reste de l’Europe ou aux États-Unis, Julien Denormandie concède qu’il faut s’attendre à une poursuite de la hausse des prix. Interrogé à cet égard sur le fait que les mesures prises par le gouvernement puissent endiguer cette montée, le ministre l’admet: “L’augmentation sera moindre, c’est ça la réalité.”
Un geste de la grande distribution?
Au-delà de la question de l’énergie, c’est notamment dans le domaine agricole que l’inflation se fait sentir au quotidien, du fait de la situation dans le “grenier de l’Europe” qu’est l’Ukraine avec ses champs de céréales. Raison pour laquelle le ministre explique vouloir chercher à accompagner les premières victimes de ces hausses des prix: les agriculteurs.
“Un agriculteur, il a des coûts de production. Et ce sont ces coûts qui engendrent l’inflation”, détaille-t-il. Prenant l’exemple d’un éleveur de volailles ou de bovins qui verrait le coût de l’alimentation de ses bêtes “exploser”, Julien Denormandie précise que 400 millions d’euros doivent être alloués au soutien de ces acteurs du secteur de l’alimentation.
Et d’en appeler à un geste aussi de la part des industriels et donc de la grande distribution pour que ceux-ci rémunèrent correctement les agriculteurs (par exemple en limitant leurs marges). Entre les conséquences du conflit en Europe de l’Est et les attitudes de chacun, reste donc à attendre pour avoir une idée plus précise du montant des hausses de prix pour les consommateurs.
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