Nicolas Sarkozy avait fait, il y a une dizaine de jours, un virement bancaire d’une somme à 4 chiffres (sans atteindre la limite légale de 4600 euros) en faveur de la présidente de la Région Île-de-France. Selon le Parisien, cette somme s’élève à précisément 2000 euros.
Mais celle-ci l’a fait re-créditer dans la journée, a indiqué ce jeudi 5 mai à l’AFP l’entourage de Valérie Pécresse, confirmant une information de Politico. “Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l’amitié. C’est une femme d’honneur”, a expliqué cette source.
2,5 millions d’euros récoltés
Le fossé entre Nicolas Sarkozy et la candidate n’a cessé de se creuser pendant la campagne présidentielle, où il ne lui a jamais apporté son soutien. Selon des propos rapportés dans la presse, l’ancien chef de l’État, qui cultive une proximité avec Emmanuel Macron, s’est montré très dur envers la candidate: “inexistante”, “Valérie n’a rien compris”, “elle serait bien inspirée de me citer”…
Il a même appelé le 12 avril à voter Emmanuel Macron au second tour, sans un mot pour son ancienne ministre. Certains membres de l’entourage de Valérie Pécresse parlent même de “sabotage de campagne”, rapporte encore le Parisien.
Valérie Pécresse n’avait obtenu que 4,78% des voix au premier tour de la présidentielle, sous les 5% nécessaires pour obtenir un remboursement de ses frais de campagne pour lesquels elle s’est “endettée personnellement à hauteur de cinq millions d’euros”. Le parti du candidat Yannick Jadot, EELV, a aussi lancé une “souscription exceptionnelle” pour l’aider à rembourser sa campagne.
Valérie Pécresse a récolté ”à peu près 2,5 millions de dons”, a fait savoir dimanche Christian Jacob, le président du parti Les Républicains (LR). “Le parti va apporter huit millions d’euros sur une campagne qui en avait coûté 15 millions”, a précisé M. Jacob, jugeant que cet appel aux dons de la candidate avait été “compris de beaucoup de Français”.
L’ex-candidate LR avait relancé cet appel lundi, en invoquant “ceux qui partagent (ses) convictions” mais aussi ceux qui, “par peur des extrêmes ont choisi le vote utile dès le premier tour”.
À voir également aussi sur le Huffpost: L’ombre de Nicolas Sarkozy pèse sur Valérie Pécresse et sa campagne