Les produits de lissage brésilien déconseillés face à des risques pour les reins

Les produits de lissage brésilien déconseillés face à des risques pour les reins

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L’Anses alerte sur la toxicité des produits de lissage brésilien contenant de l’acide glyoxylique.
GabrielPevide / Getty Images L’Anses alerte sur la toxicité des produits de lissage brésilien contenant de l’acide glyoxylique.

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L’Anses alerte sur la toxicité des produits de lissage brésilien contenant de l’acide glyoxylique.

SANTÉ – Proposé dans les salons de coiffure pour apporter raideur et brillance aux cheveux, le lissage brésilien consiste à appliquer sur la chevelure un soin à base de kératine, qu’il faut ensuite faire pénétrer dans la fibre capillaire à l’aide de plaques chauffantes. Mais cette prestation, qui coûte entre 200 et 600 euros selon le salon où elle est réalisée, n’est pas sans danger pour la santé.

Dans un communiqué publié ce mercredi 16 octobre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) déconseille fortement d’utiliser ces produits capillaires. En cause : l’acide glyoxylique qu’ils contiennent, un ingrédient cosmétique « potentiellement toxique » soupçonné de causer une insuffisance rénale aiguë.

Un passage dans le sang par le cuir chevelu

À l’origine de cette alerte, « quatre cas d’insuffisance rénale aiguë, en lien avec l’utilisation de différents produits capillaires contenant de l’acide glyoxylique », indique l’Anses dans son communiqué. Ces cas sont survenus après application d’un produit lissant dans un salon de coiffure proposant des lissages brésiliens. Lorsque l’acide glyoxylique « passe dans le sang par le cuir chevelu », il peut « se transformer en cristaux d’oxalate » de calcium, qui vont causer des dommages rénaux, explique à l’AFP le Dr Juliette Bloch, directrice des alertes et des vigilances sanitaires à l’Anses.

« Trois personnes intoxiquées entre janvier et août 2024 ont guéri suite à un traitement » et « la dernière personne est toujours hospitalisée », indique l’Anses, qui a depuis lancé une expertise de la toxicité rénale de l’acide glyoxylique en application capillaire. Selon le Dr Bloch, « il est très probable que d’autres cas soient passés sous les radars : parfois, la personne va aller boire et les cristaux vont s’éliminer, cela passera donc inaperçu. Et même s’il y a eu des insuffisances rénales diagnostiquées dans les heures qui suivent, la personne peut ne pas faire le lien », a-t-elle poursuivi. « L’intérêt de notre alerte est que les gens y pensent ».

Une vingtaine d’intoxications recensées

Par précaution, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) et le ministère de la Santé (DGS) « déconseillent » aux salons de coiffure et aux particuliers d’utiliser ces produits et aux commerces de produits cosmétiques de les vendre, en attendant les conclusions de l’expertise de l’Anses fin 2024. Déjà au mois de juin, l’Académie de médecine avait recommandé, au vu d’articles scientifiques, de « diffuser des messages d’alerte et d’information auprès des professionnels de santé, des salons de coiffure et des commerces de produits cosmétiques ».

En cas de signes d’insuffisance rénale – douleurs abdominales ou lombaires, nausées et/ou vomissements – quelques heures après application d’un produit capillaire contenant de l’acide glyoxylique, il faut « consulter rapidement un médecin ou appeler un centre antipoison » en mentionnant cette utilisation, prévient l’Anses.

La France n’est pas le seul pays concerné par ces intoxications. « Une vingtaine de cas ont été rapportés en Israël ces dernières années » et « un en Suisse », indique Sandrine Charles, cheffe de projet produits cosmétiques à l’Anses.

Suivant le résultat de son expertise, l’Anses pourrait proposer une évolution des règles européennes encadrant l’usage de la substance, « pas restreinte aujourd’hui dans les produits cosmétiques ».

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