La France a été plongée dans une crise politique après qu’un vote de censure a fait tomber le gouvernement, mettant fin à la coalition minoritaire assiégée du premier ministre de droite Michel Barnier après seulement trois mois. La motion de censure, portée par une alliance de partis de gauche, a été soutenue par des députés du Rassemblement national de Marine Le Pen, d’extrême droite et anti-immigration. Au total, 331 législateurs — une claire majorité — ont voté mercredi soir pour faire tomber le gouvernement. Barnier devra démissionner en tant que premier ministre, ayant averti avant le vote que la France serait “plongée dans l’inconnu”. Le renversement du gouvernement laisse le président, Emmanuel Macron, face à la pire crise politique de ses deux mandats. Il y a de l’incertitude sur la manière dont un budget 2025 peut être…
En France, seulement 3 % des collégiens atteignent un niveau élevé en mathématiques, comparé à 11 % au niveau international. Cela laisse penser qu’il y a une stagnation depuis la première participation de notre pays en 2015 à l’enquête internationale Timss (Trends in international mathematics and science study) orchestrée par l’IEA (International association for the evaluation of educational achievement).
Nous nous classons nettement en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE et de l’UE (voir encadré). Ce sont principalement des pays asiatiques qui dominent les classements en mathématiques et en sciences au niveau CM1, tandis que le Chili se trouve en bas de l’échelle.
L’impact du Covid et les tendances à long terme
En mai 2023, un total de 57 pays ou provinces ont pris part à cette vaste enquête menée depuis 1995. En France, environ 4.700 élèves de classe CM1 et 4.500 de classe 4e ont subi une évaluation. « Une stabilisation se dessine », signale le ministère de l’Éducation nationale, ajoutant que c’est une information encourageante puisque les cohortes évaluées ont traversé la crise liée au Covid-19 en CP pour les CM1 et en 6e pour les 4e. Leurs performances ont été mises en comparaison avec celles d’autres élèves (dans le cadre de l’enquête précédente de 2019) avant la crise sanitaire.
« Les avancées des élèves se produisent à des moments variés du parcours scolaire », souligne aussi le ministère. La France présente un retard en mathématiques au CM1, étant largement sous la moyenne, un écart légèrement moins marqué en 4e. De plus, un rattrapage semble se produire à niveau de la moyenne si l’on se fie à l’étude Pisa, qui concerne les élèves de 15 ans. « Il est nécessaire d’examiner l’ensemble du parcours scolaire », insiste le ministère. Concernant les sciences, la situation est similaire : un niveau stable, mais la France demeure en dessous de la moyenne des nations de l’UE.
Comment analyser ces chiffres ?
Conclure que les élèves français deviennent de moins en moins aptes à apprendre ou que les enseignants montrent moins d’engagement serait ignorer le véritable enjeu, selon Lalina Coulange, professeur à l’Université de Bordeaux au laboratoire d’épistémologie et de didactique des disciplines. « Il est fondamental de l’affirmer surtout en perspective d’un mouvement social qui se profile, visant entre autres à dénoncer les conditions de travail dégradantes des enseignants, ce qui contribue sans doute à de tels résultats. Car un enseignant empêché de dispenser son enseignement, ce sont également des élèves qui ne peuvent pas bénéficier d’apprentissages… », a-t-elle déclaré à 20 Minutes.
Le ministère rappelle les résultats de l’étude TIMSS 2015, qui avaient agi comme un « électrochoc » et conduit à la mise en place d’un plan mathématiques en 2018. Pourtant, les effets ne sont toujours pas perceptibles dans l’enquête publiée ce mercredi… « Ce que ces résultats montrent, et ce depuis presque une décennie, ce sont les failles du système (incluant l’école, mais pas exclusivement…) et face auxquelles l’État français semble avoir du mal à trouver des « solutions ». Et cela, malgré des réformes éducatives qui s’enchaînent à un rythme accéléré », a commenté Lalina Coulange.
Depuis dix ans, les études internationales rangent la France parmi les pays les moins performants de l’OCDE en mathématiques. « Ceci touche directement “tous les élèves”, y compris les plus performants, poursuit la professeure. Toutefois, l’impact est encore plus marqué pour les élèves les plus faibles, puisque ces résultats révèlent également des inégalités scolaires croissantes. »
Quelles sont les actions envisagées par le ministère ?
Dans le cadre de l’acte II du Choc des savoirs, de nouveaux programmes de mathématiques devraient être appliqués à la rentrée 2025. « La préparation des fractions et des nombres décimaux, jusqu’ici abordés au cours moyen, sera désormais initiée plus tôt, dès le CE1, afin de favoriser l’apprentissage des automatismes en mathématiques chez les élèves », précise le ministère dans son communiqué. Pour le collège, un accent sera mis sur ces groupes de besoins, étendus aux classes de 4e et 3e à partir de la rentrée 2025, afin d’améliorer le niveau de tous les élèves.
Notre dossier sur l’Education nationale
Bien que le plan mathématiques inclut une formation continue pour les enseignants, Lalina Coulange souhaite aller plus loin. Il est crucial de s’attaquer aux problématiques de classes surchargées et à la formation rapide des enseignants contractuels. « Si l’on continue à penser qu’il suffit de “connaître peu de choses” pour devenir enseignant (ou même qu’un bon niveau dans la/les matière(s) à enseigner est suffisant), nous ne résoudrons rien des enjeux actuels, j’en suis persuadée… »
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La Corée du Sud avec le secrétaire général Mark Rutte déclarant la relation avec le pays d’Asie de l’Est comme étant inébranlable. “Nous suivons les événements en Corée du Sud, nous sommes intéressés par l’évolution de la situation,” a-t-il déclaré lors d’une réunion de l’OTAN à Bruxelles. “Notre relation avec la Corée du Sud est essentielle, notre relation avec la Corée du Sud est inébranlable,” a-t-il ajouté. Corée du Sud. Il est 16h à Séoul ce mercredi. Voici un récapitulatif des deux derniers jours tumultueux dans la politique sud-coréenne :
Les partis d’opposition ont soumis une motion de mise en accusation du Président Yoon Suk Yeol pour sa déclaration de loi martiale de courte durée.
Yoon fait face à des appels croissants à démissionner après avoir déclaré la loi martiale dans une adresse surprise, tard dans la nuit de mardi, un…
Ce mardi, l’émission “Toujours debout l’info” se concentre sur des actualités cruciales, diffusée sur divers supports. La première partie, la plus longue, vise à devenir un véritable journal télévisé, dépendant d’une collecte de 200 000 euros. Les sujets abordés incluent le débat sur le 49-3 et les motions de censure à l’Assemblée Nationale, où le vote pourrait menacer le gouvernement Barnier. D’autre part, les universités manifestent pour protester contre une réduction prévue de financements. Enfin, des bombardements israéliens au Liban, malgré un cessez-le-feu, ont causé la mort de neuf personnes.
CNN.“Le Président devrait immédiatement lever l’état d’urgence martial suite au vote de l’Assemblée nationale” a rapporté Won-sik. “Maintenant, la déclaration d’état d’urgence martial est invalide.”“Le peuple devrait … se reposer en paix, l’Assemblée nationale défendra la démocratie avec le peuple,” a-t-il ajouté. La Corée du Sud suit cela de très près et avec inquiétude, a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stephane Dujarric, mardi. La Corée du Sud Philip Goldberg affirme que l’ambassade des États-Unis à Séoul et le Département d’État américain “suivent de près la récente déclaration d’état martial du Président Yoon.”“La situation est fluide” a déclaré Goldberg dans un communiqué. “Veuillez surveiller les sources d’actualités locales pour des mises à jour à mesure que la situation évolue et inscrivez-vous ici pour recevoir des mises à jour directes du Département d’État.”La Corée du Sud.La Corée du Sud.Biden a été interrogé sur les développements dans…
Filippo Turetta a été condamné à la réclusion à perpétuité pour le meurtre de Giulia Cecchettin, une étudiante universitaire dont le meurtre brutal a mis en lumière le féminicide en Italie. Cecchettin, 22 ans, a été poignardée plus de 70 fois avant que son corps ne soit enveloppé dans des sacs en plastique noirs et jeté dans un fossé près d’un lac au nord de Venise en novembre dernier. Son meurtre a déclenché des manifestations à travers le pays. Turetta, l’ex-petit ami de Cecchettin, a été arrêté en Allemagne le 19 novembre 2023, le jour suivant la découverte de son corps. Il a déclaré devant la cour d’assises de Venise en octobre qu’il avait prévu d’enlever et de tuer Cecchettin après qu’elle ait refusé de se remettre avec lui. Les juges ont également ordonné à Turetta de verser un total de 760 000 € en compensation…
Le saké, le henné, le savon d’Alep et l’expertise des couvreurs-zingueurs français seront-ils bientôt intégrés aux « biens ou écosystèmes à valeur exceptionnelle » déjà honorés par l’Unesco comme éléments du patrimoine culturel immatériel ?
C’est la décision que devra prendre le Comité intergouvernemental qui se réunit depuis le lundi 2 décembre jusqu’au jeudi 5 décembre 2024, à Asuncion (Paraguay), pour examiner l’inscription de 66 nouveaux éléments présentés sous le prisme des « traditions communautaires ».
Le Japon espère, par exemple, voir reconnue la pratique de la fabrication et de la consommation du saké, un alcool à base de riz ; seize pays arabes vont défendre les traditions liées au henné, une plante dont les feuilles sont utilisées pour faire des tatouages et colorer les cheveux ; la Côte d’Ivoire cherchera à faire valoir son « savoir-faire en matière de préparation de l’Attiéké », une semoule obtenue à partir de manioc, etc.
Un reflet de « la manière dont nous percevons le monde »
Mais concrètement, quel est l’intérêt pour un pays ou une région de faire reconnaître une tradition, une consommation ou des pratiques locales ?
Interrogée par l’AFP, la secrétaire de l’Unesco Fumiko Ohinata indique que cette reconnaissance aide à « sensibiliser sur l’importance du patrimoine culturel », qui illustre « la manière dont nous percevons le monde et comment nous interagissons avec autrui ».
Une explication dont la portée symbolique est évidente, mais dont l’intérêt « matériel » peut être moins clair. D’autant plus qu’une fois qu’une inscription est validée, l’Unesco n’a pas la capacité de contraindre les États à placer des mesures de protection ou de préservation sur ce bien, précise le journal L’Alsace.
Écho amplifié
En revanche, une inscription au patrimoine culturel immatériel agit comme une « caisse de résonance »: une tradition ou pratique très locale sera ainsi « couverte » – au moins temporairement – par les médias internationaux qui, en lui consacrant des reportages, l’exposeront au reste du monde.
Certaines candidatures en tireront de réels avantages, notamment en matière de tourisme, tandis que d’autres n’y verront qu’une confirmation d’une renommée déjà existante.
Parmi les biens ou écosystèmes à valeur exceptionnelle reconnus par l’Unesco figurent, par exemple, les traditions autour de la célèbre pizza napolitaine (2017), de la capoeira brésilienne (2014) ou du flamenco espagnol (2010).
Trois propositions françaises
La France, qui compte déjà 24 « classés » (parmi lesquels la culture de la baguette, le compagnonnage, les fest-noz ou les chants corses), se classe au troisième rang des nations les plus « distinguées » (derrière la Chine, avec 35 éléments, et la Turquie, qui en totalise 27).
Elle propose cette année trois traditions au Patrimoine immatériel de l’Unesco : l’art de la construction en pierres sèches, le savoir-faire des couvreurs-zingueurs restaurateurs et décorateurs des toits en zinc de Paris et, avec la Belgique, la culture foraine qui engendre les événements éponymes dans les villes et villages de ces deux nations.
Notre dossier « Patrimoine mondial de l’Unesco »
Adoptée en 2003 et entrée en vigueur en 2006 après ratification par trente États membres, la convention sur le patrimoine culturel immatériel, après un début hésitant, est aujourd’hui un succès diplomatique, avec 183 signataires, représentant presque l’ensemble de la communauté internationale. Environ 145 États ont vu un ou plusieurs de leurs éléments culturels validés.