NANTES – Environ 3500 personnes, selon la police, entre 6000 et 7000, selon l’intersyndicale, ont manifesté à la nuit tombée ce vendredi 27 novembre à Nantes contre la proposition de loi “Sécurité globale”.
“Défense des libertés individuelles et collectives, non à la proposition de loi de sécurité globale”, pouvait-on lire sur la banderole de l’intersyndicale réunissant CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires et SAF (syndicat des avocats de France).
D’autres banderoles ou pancartes énonçaient: “Gardiens de la paix, foutez-la nous”, “c’était les femmes, la grande cause du quinquennat, pas la police”, “Sécurité globalement liberticide”, ou encore “Abattre l’État policier”, “Violence, dernier refuge de l’incompétence”, “Pas vus, pas pris”.
“La justice doit rapidement faire la lumière sur ces violences policières. Il est aussi urgent de créer une autorité indépendante de contrôle et de sanction, en lieu et place de l’IGPN” (Inspection générale de la police nationale), a tweeté la maire (PS) de Nantes Johanna Rolland, en réaction aux images de tabassage d’un producteur de musique à Paris.
17 interpellations
Parmi les slogans scandés: “Liberté, liberté, liberté”, “Police partout, justice nulle part”, “Tout le monde déteste la police”.
La police a indiqué avoir procédé à 17 interpellations, dont six avant 17h30 lorsque les forces de l’ordre demandaient aux manifestants d’ouvrir leurs sacs en arrivant au point de rassemblement.
Neuf membres des forces de l’ordre ont été atteints par des jets de projectiles, indique la même source.
Le Parlement examine actuellement une proposition de loi, dit de “Sécurité globale”, dont l’article 24, qui encadre la diffusion d’images de policiers, cristallise les oppositions, en particulier de la presse.
Des manifestations sont également organisées dans toute la France ce samedi.