Dans ce dernier opus qui sort ce vendredi 4 septembre, l’Alésien chante sur le réchauffement climatique ou sur la crise migratoire. Toujours avec la volonté de faire prendre conscience, sans jamais juger ou culpabiliser. On y retrouve notamment un titre appelé “Lampedusa”, en référence à l’île italienne où des milliers de migrants ont fait naufrage ces dernières années.
Les combats qu’il décide de mettre en avant dans ce disque font écho à ceux de deux femmes de “sa” vie, sa mère et sa grand-mère âgée de 99 printemps, toutes les deux prénommées Aimée, comme il l’explique dans notre vidéo en tête d’article.
Veuve à la quarantaine, sa grand-mère est devenue une figure du syndicalisme à Alès dans le Gard en se battant pour les droits des veuves de mineurs. ”‘Aimée’, c’est aussi un prénom qui vient envelopper les chansons de leurs combats, leurs parcours de vie, leur douceur, leur présence”, confie-t-il au HuffPost.
Julien Doré a beau être habitué à se mettre à nu dans ses clips (au sens propre), l’artiste a toujours conservé une certaine pudeur depuis ses débuts lors de sa victoire à la Nouvelle Star en 2007. Avec ce titre d’album, il lève (un peu) le voile sur son intimité.
“Pourquoi cet hommage maintenant? Parce que j’en suis capable à l’âge que j’ai (38 ans, ndlr) et que je pense que sur ce disque il n’y a pas de filtres. Je lève un tout petit peu de pudeur pour essayer de dire un peu plus le gars que je suis. Aujourd’hui je me sens un peu plus capable parce que c’est important d’être sincère vis-à-vis des gens qui m’aiment.”
À première vue, lorsque l’on pense au titre du nouvel opus de Julien Doré, on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec l’album “Jeannine” de Lomepal, sorti en décembre 2018. Le rappeur avait composé une série de titres pour rendre hommage à sa grand-mère et sa folie.
Contrairement à Lomepal, Julien Doré n’évoque pas “ses” Aimée dans ses textes. “Ce n’est pas ce prénom qui a déclenché l’écriture de cet album et ça n’est pas un album sur ma famille”, explique-t-il. “Il était terminé en février et je n’avais toujours pas le titre. Je l’ai trouvé durant le confinement, au moment ou je ne pouvais pas aller voir ma grand-mère. J’ai pris conscience que son prénom à l’écrit était extrêmement beau et allait être la dernière enveloppe pour ces chansons-là.”
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