“C’est un film où on se croyait dans un film”
“Le vent de sable aurait pu arriver n’importe quel jour et il est arrivé le jour des 2000 figurants”. Lors du tournage du film “Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre”, qui ressort dans les salles françaises ce mercredi, Laurent Dailland a accompagné le film en tant que directeur de la photographie. Il revient sur un évènement inédit du tournage : une tempête de sable subie par l’ensemble des équipes. “C’est une journée que nous, on appelle “la journée des 2000”. Réunir 2000 figurants, ça a été un truc de folie. On commence à répéter, et brusquement, le ciel s’obscurcit et il y a un vent de sable qui vient nous arrêter le tournage. Tout le monde insiste un peu. Les figurants se mettent à l’abri comme ils peuvent. Nous, les équipements, on essaye de les protéger.”
Retour sur le parcours d’Alain Chabat en vidéo
“C’est un petit peu la panique, mais en même temps, les gens locaux, ils connaissent et ils savaient que ça n’allait pas s’arrêter comme ça. C’est vraiment un phénomène local. C’est un film où on se croyait dans un film, parce qu’on a vu ce genre de scènes dans je ne sais combien de films, où “Ah! Le vent de sable va se lever! Il faut s’abriter derrière les dromadaires.” Et derrière il y a plein de figurants qui l’avaient fait, qui avaient fait coucher des dromadaires et qui se mettaient derrière” se souvient le directeur de la photographie du film réalisé par Alain Chabat, “Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre”.
Alain Chabat et le jeu de la vérité
La tempête de sable a duré la journée entière. Au bout de quelques heures, la décision est tombée : le tournage ne pouvait pas continuer, il fallait arrêter. “Je crois que Claude Berri disait: “Au moins, l’assurance du film sert enfin à quelque chose!” Parce que ça tombe, comme par hasard, sur la journée la plus chère” se souvient, amusé de la situation, Laurent Dailland avant d’ajouter : “Évidemment, on a mis, plus d’un mois à reconvoquer tout le monde pour refaire cette scène. Ça veut dire: envoyer des gens dans les villages, donner une date avec un papier, faire signer une décharge. En logistique d’autobus, chercher les gens… Enfin, c’est un truc, on ne pouvait pas le décaler au lendemain. Il a fallu tout reprogrammer. Et là, tout s’est très, très bien passé”.