“La culture est essentielle, c’est une erreur de la sacrifier”, explique la maire socialiste, qui “déplore que certains commerces de proximité, plus que jamais nécessaires pour maintenir le lien social et lutter contre les effets de l’isolement, aient été fermés, au moins dans un premier temps, comme les librairies ou les salons de coiffure”.
“Avec d’autres villes, nous allons prendre une initiative commune, comme l’a fait Dijon, pour autoriser la réouverture des librairies indépendantes”, ajoute-t-elle.
Juste après l’annonce du confinement, elle avait déjà réclamé jeudi que les librairies “restent ouvertes”, estimant que la vie culturelle devait être “un motif légitime de sortie, attestation à l’appui”.
Des arrêtés pris dans plusieurs villes
Pétition adressée au président Macron, libraires qui se rebiffent, prix littéraires reportés… Les initiatives se sont multipliées ces derniers jours pour soutenir les librairies, qui ne font pas partie de la liste des commerces dits “essentiels” autorisés par le gouvernement à rester ouverts durant le confinement. Elles peuvent toutefois effectuer des livraisons ou proposer le retrait de commandes, à la porte du magasin.
Plusieurs maires de villes petites et moyennes (Perpignan, Brive, Beaune, Valence, Chalon-sur-Saône, Colmar etc.) ont pris des arrêtés autorisant l’ouverture des commerces non alimentaires, dont les librairies, sur leur commune, dénonçant l’“inégalité” de traitement face à la grande distribution et à la vente en ligne.
Des associations d’élus comme l’Association des maires de France (AMF) ont également plaidé pour la réouverture de ces commerces de proximité, et l’UDI a encouragé ses maires à prendre des arrêtés en ce sens.
La cheffe de file de l’opposition LR à Paris Rachida Dati a également plaidé samedi, sur Facebook, pour la réouverture des libraires et l’accès à la culture, qui est selon elle “un enjeu de lutte contre le séparatisme”.
“J’ai grandi dans un milieu où la culture était considérée comme un luxe, un confort. J’ai découvert la lecture, non par mes parents –ma mère ne savait pas lire– mais par l’instituteur, par la libraire, par le bibliobus qui s’arrêtait dans la cité et était notre fenêtre sur le monde”, explique la maire du VIIe arrondissement.
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