Quand on tient si longtemps devant un écran à cliquer sur tout ce qui bouge tout en étant l’un des meilleurs au monde, on peut aisément parler de passion. Lorsque je le retrouve un lundi après-midi dans les locaux de l’équipe, il ne m’aura fallu prononcer que quelques mots bien choisis pour lancer une discussion de deux heures, tristement stoppée par un train qu’il devait attraper. Ces moments sont assez rares, tant les joueurs esport de CS GO ont un emploi du temps chargé. Généralement à l’hôtel aux quatre coins du monde six mois pas an pour enchaîner les tournois, j’ai profité de quelques heures seul avec lui pour évoquer son année 2022, les difficultés rencontrées par Vitality, le passage à l’international de l’équipe, la fatigue et l’épuisement dans l’esport, sa vision de la scène française et bien sûr son ambition pour le Major de Paris, son « rêve ultime ».
VICE : Salut apEX. Comment ça va depuis le Major de Rio, fin 2022 ?
apEX : Mieux ! Mais ça été un moment compliqué pour nous. Quand j’y repense, on est arrivés au tournoi complètement crevés. La première partie du Major ne s’est pas du tout bien passée. On était clairement pas à notre niveau.
Je me souviens t’avoir entendu dire en interview que vous étiez morts.
En fait, on était arrivés seulement deux jours avant le Major et je sentais déjà qu’on était sur les rotules. Je le savais déjà au RMR (matchs qualificatifs pour les playoffs du Major N.D.L.R) malgré les victoires. On venait d’enchaîner des playoff et les EPL en terminant une finale à une heure du matin contre Liquid. Dès le lendemain, on devait enchaîner avec un media day puis les matchs de RMR. On termine en 3-1, puis on doit rejouer encore pour le classement. C’était beaucoup trop. Je pense qu’on aurait pu faire une pause pendant le RMR pour se reposer.
Cette situation est surtout liée à un enchaînement d’évènements, n’est-ce pas ?
Pour comprendre notre état à ce moment-là, il faut revenir en août 2022. Pendant l’été, on fait le changement entre Misutaaa (Kévin Rabierpour) pour et Spinx (Lotan Giladi). Ensuite, les premiers mois ne se passent pas comme on l’aurait voulu car les résultats ne sont pas ceux attendus. Mais à cet instant, on a un objectif clair et on ne se demande pas si on est fatigués. Après tout, on revient de vacances, on est prêts à y aller et à faire ce qu’il faut. On commence par un mois entier sans revenir chez nous : hôtel, bootcamp en Serbie, practice tous les jours, EPL.
« L’erreur de 2022, c’est quand tes résultats ne sont pas assez bons, tu veux enchaîner les tournois pour te refaire sur le suivant. »
C’est commun de passer un mois entier loin de chez toi ?
Pas du tout, c’est hyper rare. C’est le maximum qu’on puisse faire. Le truc c’est qu’au début, tu ne vois rien passer car tu es dans l’adrénaline des matchs et de ton équipe. La fatigue vient toujours après, jamais quand tu as la tête dans le guidon comme c’était notre cas fin 2022. On s’entraînait beaucoup et c’est normal. Mais il n’y a que chez soi que tu peux couper. À l’hôtel, tu ne te repose jamais vraiment car tu es toujours dans le jus, dans le boulot et entre deux matchs. Il faut être avec ses proches dans sa maison pour couper un peu.
À quel moment tu t’es dit que ce rythme très soutenu de déplacements et de tournois ne pouvait plus durer ? Du moins dans ces conditions.
Pendant le Major de Rio, je me souviens avoir regardé Zywoo (Mathieu Herbaut) et Spinx dans les yeux. Ils étaient cramés. Je comprends à cet instant que moi aussi je suis mort et qu’on doit faire quelque chose. Je suis donc arrivé avec les deux pieds dans le plat et j’ai eu une grosse discussion avec Zonic (Danny Sørensen), le coach. On a tout mis sur la table et on a identifié trois axes de changement pour 2023. Déjà l’aspect mental. Notre coach mental sera présent avec nous sur tous les tournois pour nous aider à mieux gérer l’enchaînement des matchs. Ensuite travailler sur de vrais moments de repos pour l’équipe. Enfin, un truc plus technique, ce sont les sides CT où on doit clairement s’améliorer. Par exemple, là on se rend à Katowice, ensuite on se repose.
Le but est de mieux sélectionner les tournois auxquels vous participez en quelque sorte ?
On va sélectionner là où on veut être fort et là où on veut se rendre sans pression. Et à côté de ça, prévoir en avance de vrais moments de repos. C’est indispensable.
Ça été l’erreur en 2022 de vouloir tout faire ?
C’est pour préserver les gens. L’erreur de 2022, c’est que quand tes résultats ne sont pas assez bons, tu veux enchaîner les tournois pour te refaire sur le suivant. Et c’est exactement comme ça que tu te crames. Cette profusion de tournois, c’est une chance comme un malheur. Mais là, on doit apprendre à lâcher du lest sur certains tournois car on ne peut pas tout donner tout le temps. En 2022, j’ai passé 6 mois loin de chez moi, hors entraînement. Et surtout, tu ne peux pas te préparer pareil sur tous les tournois.
Il y a aussi les tournois où vous êtes “obligés” de vous rendre.
Bien sûr, parce qu’il y a des partenariats et on est contractuellement liés à une organisation. Donc on ne peut pas toujours choisir. Mais on peut quand même s’adapter vu le nombre de tournois.
Comment ça se matérialise concrètement le fait de choisir où vous voulez être bons et où vous voulez y aller sans pression ? Concrètement, tu peux très bien performer en y allant sans pression.
Tout à fait. Début 2023, on a voulu mettre des mots sur ce qu’on voulait faire exactement. De mon côté, c’était être en mesure de dire que tel tournoi représente un nombre précis d’heures de travail avant et combien de repos après. Sinon tu ne peux pas tout faire.
Ça représente combien d’heures d’entraînement un tournoi T1, type Major ou Katowice ?
Là, on est sur 40 heures d’entraînement par semaine. Pour les tournois qu’on juge moins importants, on part sur du 25 heures. La santé est tellement importante qu’on doit s’organiser pour la préserver tout en étant capable d’afficher les performances attendues. Ces derniers mois, on a vu beaucoup de burnout dans l’esport. Il faut faire attention à ça.
« Sur CS, ça doit être instinctif et parfois tu perds une demie seconde dans la communication qui te fait perdre le round. »
Malgré tout, on a l’impression que le sujet de la santé et de l’enchaînement des matchs n’avance pas beaucoup sur CS GO.
Avant le covid, il y avait eu de grosses discussions là-dessus. Comment permettre aux joueurs de mieux se reposer et de réduire la durée des tournois. Par exemple, le group stage de la Blast s’étend sur 12 jours. À ce niveau, chaque jour de repos est précieux. Puis le covid est arrivé et comme nous étions tous à la maison, toutes les discussions se sont arrêtées. C’est comme si ça avait tout effacé parce qu’on ne voyageait plus. Et bien sûr après tout est reparti de plus belle.
En 2022, beaucoup de gens étaient en boucle sur le passage de Vitality en équipe internationale. Certains estimaient que c’était une connerie, d’autres une opportunité. Qu’est-ce que tu retiens de tout ça ?
Une équipe internationale à une manière de fonctionner très différente d’une équipe “nationale”. Au départ, on pensait que ça allait être simple sur beaucoup de points. Puis on a constaté que pour toutes les autres équipes inter, ça a pris du temps. Mais la bonne nouvelle est que ça pouvait fonctionner, comme chez Faze. Récemment, on à trouvé des réponses à des soucis récurrents, principalement sur la communication in game. Il faut bien comprendre qu’il y a de grosses différences culturelles entre les joueurs.
Par exemple, les Français parlent beaucoup, gueulent et sont très actifs sur la com in game. À l’inverse, les Danois sont beaucoup plus calmes. Il a ainsi fallu qu’on trouve un équilibre. Avant, tu rejoignais Vitality, tu étais un joueur français dans une équipe française. Tu n’avais donc rien à dire car tu devais te greffer à une entité. Aujourd’hui, il faut trouver le bon mélange pour que tout le monde s’entende. Et c’est le cas maintenant. Mais par moment, on ne se rendait pas compte du nombre de problèmes qu’on pouvait avoir. C’est dans les moments chaotiques que c’est le plus compliqué car chacun s’en remet à son action individuelle. Sur CS, ça doit être instinctif et parfois la demie seconde que tu perds dans la communication te fait perdre le round. Au final, ça fait juste parler – surtout les Français.
« Quelque chose se passe en ce moment. »
Malgré une année 2022 décevante et la fatigue accumulée, Vitality semble de nouveau sur les rails en ce début d’année. Notamment après la dernière Blast. L’ambition reste la même ?
C’est assez simple. Cette équipe est là pour gagner. Malgré l’année 2022 moyenne, on n’a pas pour autant baissé les ambitions de notre équipe. On commence par Katowice qui est l’un des plus gros tournois juste derrière les Majors.
Le Major Paris, c’est dans ta tête toutes les nuits ?
Le Major, aucune question à se poser, on est à fond. Paris c’est le rêve ultime. La première étape, ce sera de jouer dans l’arène devant le public français. Tous les joueurs de l’équipe se rendent compte à quel point c’est important pour Zywoo et moi. Pour les Danois, c’est un peu moins le cas, évidemment. Mais pour Zywoo, qui n’a que 22 ans, il n’y aura peut-être plus jamais de Major en France. C’est une chance unique, un rêve. Moi je veux le gagner. Mais step by step. La préparation pour Paris a déjà commencé et on va tout faire et tout donner pour faire quelque chose de grand. Ce que je ressens, c’est que tout le monde a envie que ce soit un grand moment pour l’équipe, le plus beau souvenir pour le CS français. On a beaucoup discuté et mis en place un plan pour être le plus prêts possible. L’équipe a envie d’y arriver. Quelque chose se passe en ce moment.
Tu te sens investi d’une mission vis-à-vis de la communauté CS française ?
Clairement. Zywoo et moi sommes les plus à même de se qualifier au Major – même si j’ai de l’espoir en Falcons. Mais on sait que nous sommes les plus attendus. Je me suis battu pendant des années pour que le CS français reste en haut de l’affiche. On n’a pas pu le faire sur la durée parce que la scène française ne se renouvelle pas assez. Malgré tout, on reste français dans le fond, Vitality est français.
Justement, on parle souvent d’une scène française assez pauvre depuis quelques années avec peu de talents qui émergent pour prendre le relais. Comment tu expliques ça ?
Le point numéro 1, c’est l’encadrement. Quand tu regardes la scène danoise ou russophone, ils réussissent à toujours être dans le top tous les ans. Certes, ils ont plus de joueurs, mais ils ont cette envie de transmettre aux jeunes après leur carrière. En France, on est des pionniers sur Counter-Strike, sauf que beaucoup de joueurs en fin de carrière n’ont pas voulu transmettre et ont fait autre chose. On aurait pu être bien meilleurs là-dessus. L’exemple des danois c’est Hunden. Il a fait monter tous les joueurs du T1 danois, comme TeSeS. Il y a eu aussi Berry de Sprout, il a toujours aidé les jeunes. Il y a toujours eu ce côté partage chez eux dont on manque cruellement en France.
On a la flemme en France ? Ou c’est juste un manque de talent ?
Je pense qu’il y a surtout très peu de structures prêtes à donner de l’argent pour de l’accompagnement. Mais dans le fond, il y a manque de talent. Ce n’est pas que l’encadrement. Il manque des jeunes motivés prêts à se la donner tous les jours.
C’était le cas avec Misutaaa et Kyojin ?
Ils étaient trop jeunes dans l’expérience du haut niveau. Kevin et Jason, ils n’avaient pas joué T2-T3 de leur vie et ils sont propulsés au T1. Alors oui, ils savaient mettre des headshots, mais pour le reste c’était faible. Il n’y avait aucun boulot sur la communication. Donc quand à côté tu as le meilleur joueur du monde, c’était le grand écart. On a quand même gagné un tournoi T1, mais ça m’a demandé un énorme travail de coaching en permanence. Je devais être patient, ce qui n’est pas ma qualité première. Les choses ne rentraient pas. Je me disais « mais comment on va faire ». J’ai 29 ans quand on prend Kyojin, moi je me dis que j’ai envie de gagner « il ne me reste pas 10 ans ! » Tu as l’impression de perdre ton temps. Le saut était trop grand.
Récemment, on voit des projets ressurgir avec des anciens (Falcons, Nakama…) mais toujours avec quelques jeunes.
C’est la preuve que c’est le mix parfait sur CS. Il faut mêler fougue et expérience. On le voit avec Faze qui joue avec Ropz, Broky et Twistzz qui ont la vingtaine, Rain et Karrigan qui ont 30 piges. Deux anciens et trois fougueux. C’est le mix parfait de nos jours pour être performant.
Pour Falcons également ?
Clairement. Bodyy est sans doute le meilleur rifle français à l’heure actuelle, il était donc normal pour eux de le démarcher. C’était le joueur à recruter. Je pense qu’il est à son prime en ce moment. Après, il faudra voir comment ils vont gérer leurs différents caractères. Par exemple à l’époque chez Vitality, Shox avait beaucoup d’idées, mais comme il voyait que je gérais bien la baraque, il me laissait faire. Je pense qu’il faut quand même un leader car une équipe où tout le monde donne son avis ce n’est pas possible. Être à l’écoute de son équipe, mais diriger.
« Être leader, c’est penser à soi et parfois te sacrifier. C’est un schmilblick dans ma tête, le bordel sans cesse mais c’est l’équilibre à trouver »
En tant que capitaine, comment on gère le fait de lead Dupreeh et Magisk, des joueurs qui ont déjà tout gagné ?
Aujourd’hui, j’ai deux pépites de vingt ans faciles à manager qui ont toujours confiance en ce qu’on leur dit. J’essaye de les aider dans les moments difficiles, comme Spinx qui a vécu un début difficile avec Vitality. Mon objectif est qu’ils s’épanouissent. Du côté des danois, c’est autre chose. Ils ont tout gagné mais conservent leur humilité. Ils ont eu une dernière année difficile avec Astralis, avec qui ils n’ont rien fait. Ils sont donc arrivés en devant se renouveler, avec un CS qui change très vite. Mais dans leur façon d’être et de faire ils étaient assez ouverts. Certes, ils ont des habitudes qu’on a dû changer. Il y a donc eu des hauts et des bas, il fallait trouver cette justesse entre nous.
Quel a été le changement majeur pour eux ?
Les deux sont bien différents. Magisk a un fort caractère alors que Dupreeh est quelqu’un de beaucoup plus réservé qui manque parfois de confiance en lui. Auparavant avec les joueurs français, j’avais pour habitude micromanager car sinon on ne gagnait pas. Avec Dupreeh et Magisk, ils ont besoin de plus de liberté, tout en ayant un peu d’encadrement. Je pense enfin avoir compris la manière dont ils fonctionnent et dont moi je fonctionne.
En fait, ils ne se rendent parfois pas compte des limites de leur liberté. Ils aiment prendre leurs duels, ce qui est bien, mais il leur faut encore bien sentir le momentum, c’est-à-dire quand tu peux te permettre des choses et quand il ne faut pas. On a eu de très bonnes discussions en début d’année, chose impossible avant quand on était la tête dans le guidon. Entre les tournois, on ne pouvait pas prendre le temps de se poser pour comprendre ce qui n’allait pas. On s’est tous retrouvés après trois semaines de repos, et là tout était évident sur nos problèmes. On s’est rendu compte de plein de choses. Avant je laissais zéro liberté, sauf à Zywoo et Shox parce ça manquait d’expérience dans l’équipe. Aujourd’hui, il faut en laisser mais tout en leadant. C’est plus dur mais moins fatiguant.
Être leader in game, c’est parfois pesant pour toi ?
Être leader, c’est penser à soi et parfois te sacrifier. C’est un schmilblick dans ma tête, le bordel sans cesse mais c’est l’équilibre à trouver. J’ai passé 5 mois difficiles individuellement en 2022 car je voulais trop m’occuper des autres et jamais de moi. Quand tu es comme ça, tu meurs bêtement tout le temps, tu ne mets aucune opportunité pour être bon. Je suis un joueur assez altruiste mais je dois trouver la jauge car ça reste un jeu où il faut tuer l’adversaire, et si je ne le fais pas on ne va pas gagner.
L’esport – et notamment sur CS GO – est souvent assez violent sur les réseaux sociaux. Analystes, streamers comme fans peuvent être assez durs. Ça vous touche ?
Moi non, pas du tout, ça ne me touche plus car j’ai l’habitude. Je ne m’en préoccupe plus aujourd’hui. Bien sûr, ça m’arrive de regarder quelques réactions, mais si je le faisais régulièrement je serai mort. La plupart du temps, je rigole quand je me fais insulter, ou parfois je réponds « ta gueule » car ça fait du bien. Je prends ça avec ironie. Depuis que je suis capitaine, j’ai réussi à construire une fan base qui continue de me soutenir. Le reste je m’en fous, ça ne m’atteint plus.
C’est peut-être plus compliqué pour les jeunes joueurs.
Pour Misutaaa c’était très dur car il en prenait plein la gueule. Ça l’a impacté dans sa manière de jouer. Il faut apprendre à se détacher de tous ces gens qui te défoncent depuis chez eux. À l’inverse, Zywoo vit sur une autre planète car les réseaux sociaux il s’en fout. Il faut juste se rappeler que sur 1 commentaire négatif, tu as 1000 commentaires positifs. Mais voilà, les critiques c’est toujours sans connaître la personne, le jeu et sans aucun recul.
En 2022, tu avais répondu à l’analyste “Pimp” qui avait été très critique à l’encontre de Vitality. Ça t’avait marqué ?
Karim Benzema disait, « je ne serai jamais analyste car j’ai trop de respect pour le travail des joueurs », et je suis entièrement d’accord avec lui. La plupart d’entre eux ne savent pas ce qui se passe dans une équipe et malheureusement ce sont eux qui vont créer des débats stériles que tout le monde va reprendre sur Twitter. Le mec se donne tous les jours, je ne vais pas lui en mettre plein la gueule en plus. Frapper une personne à terre, c’est lâche. Ce qui est marrant, c’est que tous ces analystes ont essayé de faire coach et ils ont échoué.
Analyser en plateau et coacher, ce sont deux choses bien différentes.
L’ambiance d’une équipe, c’est très particulier. Eux vont uniquement se baser sur le côté sportif, les statistiques et oublient toujours la partie humaine. Ce sont les entraîneurs humains qui gagnent, comme Klopp à Liverpool ou Zidane à Madrid. Ils n’ont rien révolutionné tactiquement mais ils sont proches de leurs joueurs. Sans ce côté humain, tu ne peux pas gagner, même avec la meilleure tactique du monde.
Finalement, il manque quoi à l’esport – et plus particulièrement CSGO – pour exploser ?
Ce qui manque, c’est le côté show qu’on peut trouver dans le sport US. Blast le fait très bien. En France, l’esport n’est pas connu. Beaucoup de personnes n’en ont jamais entendu parler. Ça devrait être beaucoup plus médiatisé. Le Major de Paris sera un test et pourra nous aider là-dessus. Mais avec le gouvernement qui annonce des choses, je pense qu’on est sur la bonne voie. Ensuite, c’est le calendrier qui doit changer. Il y a trop de compétitions et quelqu’un qui ne connaît pas ce milieu ne va juste rien comprendre. Il faut raréfier les compétitions, simplifier les formats pour faire en sorte que ça devienne plus accessible au grand public.
Merci Dan.
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