“Les pêcheurs et les mareyeurs pourront bénéficier d’une aide forfaitaire pouvant aller jusqu’à 30.000 euros en fonction de leur dépendance aux produits capturés dans les eaux britanniques”, indique le ministère dans un communiqué.
“Le gouvernement présentera très prochainement le plan complet d’accompagnement des pêcheurs français”, a précisé la ministre de la Mer Annick Girardin dans ce document. Invité d’Europe1 ce vendredi 25, le ministre de l’Europe Clément Beaune a précisé que le plan sera “calibré en fonction des besoins”, sans doute de l’ordre de “plusieurs dizaines de millions d’euros”.
Des aides à l’investissement dans le cadre du plan de relance et du futur Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) sont également prévues. Pour les navires dépendants des eaux britanniques qui souhaiteraient arrêter leur activité, un “plan de sortie de flotte” sera mis en place.
La Normandie et la Bretagne en partie rassurées
L’accord post-Brexit prévoit une période de transition jusqu’à l’été 2026 pour renoncer à 25% des captures européennes, qui s’élèvent en valeur à environ 650 millions d’euros par an, et la renégociation annuelle prévue au terme de cette période.
Les pêcheurs de l’UE conserveront jusqu’à cette date un accès garanti aux zones situées dans les 6-12 milles marins au large des côtes britanniques (eaux territoriales) où ils se rendaient traditionnellement.
Cet arrangement a en partie rassuré les présidents des régions Normandie et Bretagne, particulièrement concernées. “Le Brexit restera une mauvaise aventure pour l’Europe mais cet accord préserve pour l’instant la pêche, activité majeure de nos régions”, ont déclaré Loïg Chesnais-Girard et Hervé Morin dans un communiqué commun, estimant que “le pire aurait été un Brexit sans accord”.
Les deux présidents de région ont également appelé au “respect de l’accord de la baie de Granville pour l’accès aux îles Anglo-normandes”, qui revêt selon eux “une importance primordiale pour les pêcheurs français”.
Des négociations démarreront avec le Royaume-Uni dès le 1er janvier pour négocier les quotas des stocks partagés, un point particulièrement sensible sur lequel les présidents de région ont immédiatement attiré l’attention.
#Brexit Un accord a été trouvé, il faut maintenant analyser précisément les impacts de cet accord, pour la pêche, pour la filière et notamment la question de la réciprocité. C’est pourquoi avec @LoigCG nous demandons un rendez vous avec @JeanCASTEX 1/4
— Hervé Morin (@Herve_Morin) December 24, 2020