Ainsi, à partir de dimanche, la France va fermer ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, “sauf motif impérieux”. Jean Castex a par ailleurs précisé qu’un test PCR négatif serait demandé pour toute entrée en France en provenance d’un pays de l’UE, ”à l’exception des travailleurs transfrontaliers”
Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.000 m2, “c’est-à-dire ceux qui favorisent le plus de brassage”, seront par ailleurs fermés dès ce dimanche. Et, à partir de lundi, les jauges de fréquentation “seront renforcées dans toutes les grandes surfaces”.
Ces annonces ont fait réagir plusieurs personnalités politiques ce vendredi soir, dont certaines ont d’une même voix dénoncé “le temps perdu”, notamment sur le contrôle aux frontières. “Que de temps perdu pour se décider finalement, en catastrophe, à la maîtrise des frontières et à des contrôles renforcés,” déplore ainsi la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen.
“Encore du temps perdu”, regrette de son côté le patron de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. “Quand va-t-on enfin planifier des alternatives au #confinement? Quand va-t-on avoir des vaccins à produire sous licence libre?”
“Il aura fallu un an à ce gouvernement pour engager la fermeture des frontières”, s’exclame pour sa part le député Les Républicains Éric Ciotti. “Que de temps perdu!”
“Tout ça pour ça”, dénonce-t-il encore sur BFMTV, lui qui estime qu’on “joue avec les nerfs des Français”. “Il est urgent de pouvoir fermer et mieux contrôler nos frontières. Cette décision est bien tardive, mais mieux vaut tard que jamais”, ajoute-t-il.
″‘Se donner une chance’, c’est retarder la diffusion du variant”, juge quant à lui le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, qui sous-entend qu’il ne faut “pas différer les décisions”.
″À choisir l’économie au lieu de la santé, le gouvernement nous fait perdre sur les deux tableaux”, réagit de son côté le secrétaire national d’Europe écologie les verts Julien Bayou. “Au lieu de faire primer l’objectif santé, il continue de supprimer des lits dans les hôpitaux (…) Inaptes”.
Le Conseil de défense sanitaire de ce vendredi 29 janvier était jugé crucial, après plusieurs jours d’incertitudes quant à la mise en place d’un nouveau confinement, et deux jours de consultation du gouvernement avec les groupes politiques au Parlement, associations d’élus et syndicats, au moment où la campagne de vaccination risque de ralentir à cause d’une baisse des livraisons des laboratoires.
Sur le front de la propagation de l’épidémie, le chef du gouvernement a estimé que la situation est “préoccupante” même si elle “reste mieux maitrisée en France que chez beaucoup de nos voisins”. Avec près de 23.000 nouvelles contaminations et un niveau élevé d’entrées à l’hôpital et en réanimation, la pression reste forte.
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