“Le ministère de la Transition écologique, c’est celui de la prévention, pas celui qui éteint les incendies quand ils ont commencé”, a expliqué l’ex-maire d’Angers, au micro de RTL en matinée, ajoutant que “ce n’est pas la présence du ministre à côté des sapeurs-pompiers qui modifie le drame qu’on est en train de vivre”.
Ces derniers jours, des élus de l’opposition ont raillé la discrétion du ministère de la Transition écologique, alors que les effets du réchauffement climatique se font plus que jamais prégnants en France.
“Incendies et sécheresse où est passé le ministre ? Silence radio !”, tweetait le député Gabriel Amard (Nupes), le 18 juillet. Sur France Info, Julien Bayou, député écologiste et secrétaire national d’EELV, a critiqué un ministre qui “n’est pas sur le front”. “Je n’ai pas eu vent d’une mobilisation particulière de sa part”, a-t-il ironisé.
“J’ai été nommé il y a 15 jours.”
Sur RTL, Christophe Béchu a soutenu que ces incendies doivent surtout conduire à une “prise de conscience” sur la réalité du réchauffement du climatique. “Mon job, c’est celui d’entraîner, de mobiliser et de faire en sorte que, par la concertation, ce soit collectivement qu’on s’engage sur ces sujets. Lutter contre le réchauffement climatique, c’est investir dans le logement, le transport, modifier nos schémas énergétiques”, a-t-il ajouté.
“J’ai été nommé il y a 15 jours et je n’ai absolument pas la prétention de penser que c’est une seule personne qui est capable de provoquer une prise de conscience ou de changer la politique”, s’est justifié le ministre.
Pendant ce temps, dans la nuit de mercredi à jeudi, les feux, qui ont détruit 20.800 hectares de forêt en Gironde depuis 10 jours et entraîné l’évacuation de plus de 36.000 personnes, n’ont pas progressé, les pompiers traitant toujours quelques reprises des incendies, a indiqué la préfecture du département.
Les pompiers et les forestiers ont ainsi pu continuer leur travail de “protection des points sensibles” notamment grâce à la création et consolidation de pare-feux -longues bandes de terre rase- et au mouillage ou noyage de la végétation, au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron d’un “grand chantier national” pour “rebâtir” la forêt.
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