Un “auteur principal”, Ali H., identifié par ses baskets rouges et les traces de sang sur ses vêtements, a très vite été interpellé par la police près de la place de la Bastille. Né au Pakistan en 2002 à Islamabad, il était arrivé en France encore mineur, il y a trois ans. Des propos recoupés par l’analyse de ses empreintes digitales
L’homme de 18 ans ne parle pas très bien français, ni anglais selon Le Monde, mais il a cependant très vite avoué avoir perpétré l’attaque, un geste réfléchi, et a confirmé une dimension politique à son geste. La dimension religieuse est encore à l’étude et le Parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert une enquête pour “tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste criminelle”.
L’assaillant connu pour port d’arme prohibé
Selon le ministre de l’Intérieur, Ali H. était déjà connu des services de police pour port d’arme prohibé. Il avait en effet été arrêté en juin en possession d’une arme blanche, “un tournevis”.
À son arrivée en France, il a été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance dans le Val d’Oise, il ne présentait “aucun signe de radicalisation” jusqu’à sa majorité, en août dernier, a assuré le conseil départemental. Cette période, lorsqu’un migrant mineur isolé devient majeur, est très délicate, explique Le Monde. Car c’est à ce moment qu’il perd le bénéfice de sa minorité et peut être expulsé. Ali H. devait d’ailleurs avoir prochainement rendez-vous en préfecture pour faire le point sur sa situation administrative. Aucun emploi particulier ne lui était connu.
Selon Le Parisien qui s’est entretenu avec les voisins de l’assaillant, celui-ci était discret. “C’est un gars que l’on croisait tous les jours ou presque, il disait tranquillement bonjour le matin, rien de plus. Il a jamais semblé fou ou quoi”. Ali H. vivait en colocation avec une dizaine de personnes dans un appartement et tous se relayaient pour dormir faut d’avoir assez de lit.
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