Ce jeudi, Emmanuel Macron a d’ailleurs annoncé qu’il soutenait publiquement la demande de levée des brevets sur les vaccins, conformément à ce qu’il avait promis la veille devant les ONG conviées à l’Élysée. Ce qui a notamment été applaudi par l’ancienne ministre, aujourd’hui directrice général d’Oxfam France, Cécile Duflot, saluant l’engagement français dans “ce combat essentiel”.
Appuyer sur l’accélérateur
“Ce G7 doit vraiment être celui de la vaccination mondiale”, espère de son côté la présidence française, précisant que l’hôte du sommet, le Premier ministre britannique Boris Johnson, partage la nécessité de faire du vaccin “un bien public mondial”, ayant lui-même placé les échanges sous le signe de la solidarité internationale. Et pour éviter l’écueil des effets d’annonce sans lendemain, le couple franco-britannique ambitionne d’appuyer sur l’accélérateur.
“Le sujet, c’est évidemment de fixer des objectifs qui ne soient pas pour l’année prochaine”, affirme l’entourage du chef de l’État, insistant sur la nécessité “d’aller vite, tout de suite”, en raison notamment de la multiplication des variants qui, faute d’immunité collective, freinent le retour à la vie normale. Ou dit autrement: qui gênent la reprise économique internationale. Ce qui, pour un format concentrant les deux tiers de la richesse mondiale, n’est pas anecdotique.
D’où la nécessité de s’entendre sur “la répartition des tâches”, à l’heure où, de l’Union européenne au FMI en passant par la Fondation Bill Gates, tout le monde y va de son stock de doses à distribuer, en centaines de millions voire en milliards d’ici la fin de l’année.
Outre un effort des laboratoires, Emmanuel Macron a dit souhaiter ce jeudi que le G7 “endosse l’objectif de 60% d’Africains vaccinés à la fin du premier trimestre 2022”, l’objectif défini par l’agence de crise de l’Union africaine, qui prévoit également un objectif intermédiaire de 40% fin 2021. “C’est un objectif rehaussé par rapport à celui que nous nous étions engagés à avoir dans le cadre de Covax”, le mécanisme international de dons de doses aux pays pauvres, “qui n’était que de 20%” d’Africains vaccinés cette année, a-t-il souligné.
Outre ce sujet central, les discussions organisées dans les Cornouailles porteront également sur les origines du Covid-19 ou encore ou encore l’accord récemment trouvé pour l’harmonisation de la fiscalité des multinationales. Autant d’éléments qui devraient faire de ce G7 un “sommet historique”. C’est en tout cas ce qui est espéré à haute voix du côté de Paris .
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