Et comme trop souvent lors des meetings de l’extrême droite, la presse -dont un reporter du HuffPost– a été la cible d’une certaine partie du public qui lançait des slogans très hostiles.
Principales victimes de ces attaques contre la liberté de la presse, les reporters de l’émission Quotidien présentée sur TMC par Yann Barthès. “Quotidien, collabo” ou “Tout le monde déteste Quotidien”, a-t-on notamment entendu de la part de soutiens du candidat d’extrême droite.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, après quelques minutes, la sécurité mise en place par l’organisation a été obligée d’exfiltrer l’équipe de télévision hors de la salle, sous les huées. Dans la confusion générale, deux journalistes de À l’air libre, l’émission deMediapart, eux aussi reconnaissables par la bonnette de leur micro, ont reçu des coups anonymes. Les journalistes ont pu, ensuite, reprendre leur travail.
Dans son discours de candidat, Eric Zemmour s’en était pris directement à Yann Barthes qu’il accusait d’être l’une des illustrations d’une certaine “bien penseance” contre laquelle il prétend lutter. Le soir même, le présentateur avait annoncé que la production de l’émission attaquait le candidat pour l’utilisation de son image, ajoutant que les éventuels dommages et intérêts seraient reversés à des associations d’aide aux migrants.
Un peu plus tard, alors que des échauffourées ont éclaté pendant le meeting, d’autres journalistes ont été agressés, comme en témoigne le photographe Eliot Blondet.
« Je pardonne plus, je tue » me lance un militant en me bousculant, en me regardant droit dans les yeux.
Vol de matériel photo.
Projectiles sur la presse.
Insultes.Voici commence la campagne présidentielle d’Eric Zemmour à Villepinte.
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— Eliot Blondet (@EliotBlondet) December 5, 2021