Dans “J’irai mourir dans les Carpates”, en salles le 16 septembre, le globe-trotter est porté disparu après un accident de voiture. Ses caméras contenant les précieuses images sont rapatriées à Paris, où la monteuse de l’émission va jouer les détectives pour comprendre ce qui s’est réellement passé. Elle va vite découvrir que derrière ce simple accident de voiture se cache quelque chose de beaucoup plus grave…
“C’est une idée qui a mûri entre 2005 et 2011, parce que je me retrouvais sur ‘J’irai dormir chez vous’ dans des situations parfois tendues”, explique le reporter, citant entre autres la tentative d’enlèvement en Bolivie en 2006 ou encore la fusillade dans un quartier de Sainte-Lucie en 2015. “Forcément on se pose la question de savoir si ça ne pourrait pas carrément déraper à un moment.”
Une véritable enquête dans les images
“J’irai mourir dans les Carpates” détonne avec cette enquête dans les images menée de main de maître par Agnès, la monteuse de l’émission fictive incarnée à l’écran par Alice Pol. “Tout ce qu’elle va découvrir, le spectateur l’aura vu auparavant”, assure Antoine de Maximy qui invite le public à mener l’enquête pendant la séance. “Durant les avants-premières, j’ai des spectateurs qui sont revenus voir le film dans une autre ville pour vérifier que tout était bien là à l’écran. C’est un peu un jeu ce film! ”
Des éléments de l’intrigue sont directement tirés des expériences vécus sur le terrain par Antoine de Maximy. D’ailleurs, il est déjà arrivé que le monteur de l’émission sur France 5 fasse d’étonnantes surprises au moment découvrir les images à l’issue du tournage.
“Je me souviens que lors de l’épisode au Nicaragua, j’ai rencontré dans le Nord du pays un propriétaire terrien qui m’a emmené faire une balade dans ses champs”, raconte celui qui a mis les tournages pour France 5 en pause le temps de faire ce film. “Le monteur a alors découvert en visionnant les images qu’à un moment sa veste s’écarte et on aperçoit qu’il a un pistolet, ce que je n’avais même pas vu.”
Le film financé grâce à Kiss Kiss Bank Bank
Le prétexte d’un tournage de “J’irai dormir chez vous” s’avère être un terrain de jeu idéal pour de la fiction. Ce savoureux mélange bouleverse les repères des spectateurs qui pourront parfois oublier grâce à la “caméra selfie”, signature de l’émission, que les rencontres d’Antoine de Maximy sont bien fictives.
Pourtant le pari était loin d’être gagné. Faute de convaincre les producteurs avec son projet surprenant, le reporter a eu recours à un financement participatif sur Kiss Kiss Bank Bank. Au total, il a récolté plus de 250.000 euros sur la plateforme, lui permettant ainsi de tourner avec une vraie équipe technique en Roumanie ainsi qu’à Paris. Exit les tournages en solitaire, Antoine de Maximy a dû s’habituer à travailler sur un vrai plateau de cinéma avec pas moins de 30 personnes.
Finalement ce film permet un peu plus de prendre conscience qu’Antoine de Maximy n’a peur de rien. Sauf peut-être de tomber en panne de batterie…
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