“Notre but est que la pression épidémique retombe pour qu’on puisse faire des courses à temps, se préparer dans la joie, pour que soient créées les conditions permettant aux familles de se retrouver”, a déclaré le ministre dans un entretien au Journal du dimanche ce 1er novembre.
“Si le freinage est réussi” grâce à un confinement respecté, “le nombre de contaminations pourrait baisser dans les prochains jours, entraînant dans deux semaines une baisse des nouveaux cas graves”, a ajouté Olivier Véran.
Il précise que devraient tomber “dans deux ou trois jours les premiers éléments permettant d’évaluer l’impact des mesures de couvre-feu”, mis en place mi-octobre, avant de laisser la place au nouveau confinement depuis vendredi.
Macron très prudent au sujet de Noël lors de ses annonces
“Nous voulons tout faire pour que les Français puissent retrouver leur famille et leurs amis pour les fêtes de fin d’année. Est-ce que ce sera de la même manière (que d’habitude, ndlr)? Possiblement que non”, avait déjà prévenu Olivier Véran sur franceinfo le 29 octobre.
“Il faudra faire attention, être attentifs, mais il faut pouvoir profiter des siens. Nous voulons que les Français puissent faire leurs courses de Noël, qu’ils puissent se réjouir de Noël et de la fin d’année”, avait-il assuré.
Le président Emmanuel Macron était resté très prudent à ce sujet lors de l’annonce du nouveau confinement le 28 octobre, multipliant les conditionnels en évoquant les fêtes de fin d’année.
“Nous verrons si nous pouvons espérer cultiver l’espoir de célébrer en famille ce moment si précieux de Noël et des fêtes de fin d’année”, avait-il dit, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.
La veille, les propos de l’infectiologue belge Frédérique Jacobs avaient particulièrement fait réagir. Elle appelait à “reporter les fêtes de fin d’année en juillet-août quand il fait beau. Là vous pourrez faire une grande fête dans votre jardin!”, avait-elle lancé sur le plateau de la RTBF.
“Même si on parvient, en reconfinant, à vraiment faire diminuer la courbe, on doit se dire que faire les fêtes de fin d’année telles qu’on les fait habituellement, c’est dangereux. Avec des rassemblements de toute la famille où l’on mange, on boit, on s’amuse, on donne des cadeaux, on s’embrasse parce que c’est Noël ou la nouvelle année. C’est le genre d’endroits où le virus adore se répartir. Les fêtes de famille sont particulièrement dangereuses”, avait-elle prévenu.
Objectif: “casser la deuxième vague le plus tôt possible”
Interrogée par Le Figaro, Vittoria Colizza, spécialiste en modélisation des maladies infectieuses, indique que “le nombre de nouvelles contaminations devrait descendre moins vite” après le pic de cette deuxième vague, étant donné que ce nouveau confinement est moins strict que le premier.
“Il est illusoire de penser qu’un confinement de quatre semaines nous permettra de passer Noël comme si de rien n’était”, ajoute-t-elle. “La durée du confinement va dépendre de son efficacité, mais il faudra dans tous les cas opter pour un déconfinement prudent: fermeture de certains commerces, mise en place éventuelle d’un couvre-feu, etc.”, prévient-elle.
Interrogé dans le JDD sur d’éventuelles vagues successives, le ministre Olivier Véran indique que l’objectif “est de casser la deuxième vague le plus tôt possible pour qu’elle ne fasse pas trop de victimes”. Il faudra ensuite “maintenir un niveau de protection de la population suffisant pour éviter une troisième vague en attendant le vaccin”.