L’organisme a mesuré l’évolution des “doses définies journalières”, c’est-à-dire la dose de référence de chaque antibiotique pour un adulte de poids moyen, rapportée à la population française. Elle a aussi évalué le nombre d’ordonnances d’antibiotiques effectuées par des médecins libéraux.
En matière de consommation comme de prescription, la baisse est sensible et semblable: 17% dans le premier cas et 18% dans le second.
Réduction de la propagation des maladies
C’est une baisse sans précédent ces dernières années, car la crise sanitaire a joué. Les gestes barrières et les confinements, mis en place face au Covid-19, ont réduit la propagation d’autres maladies et donc le besoin d’antibiotiques.
Mais les mesures de restriction ont aussi découragé les Français de consulter un médecin, avance Santé publique France.
“La pandémie de Covid-19 a (…) entraîné une baisse des recours aux soins courants en ville, en particulier durant le premier confinement”, note l’organisme.
Plus largement, la consommation d’antibiotiques tend déjà à baisser depuis les années 2010 même si elle ne l’avait jamais autant fait que l’an dernier.
Le recul de cette consommation est un objectif poursuivi par les autorités sanitaires, en France et dans d’autres pays, afin de freiner l’apparition de bactéries résistantes aux antibiotiques.
Parmi les pays développés, la France est particulièrement concernée car la consommation d’antibiotiques y reste près d’un tiers supérieure à la moyenne européenne.
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