Depuis le début de la semaine, l’Union nationale des lycéens (UNL) appelle à des blocus pour demander que le bac soit entièrement validé via le contrôle continu, contrairement à ce que prévoit le gouvernement qui maintient l’épreuve de philosophie et le grand oral. Une demande qui vaut pour toutes les filières générales, technologiques, professionnelles, ainsi que pour les BTS et les élèves du CNED.
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, et malgré des aménagements qui ont réduit le nombre d’épreuves en présentiel, des lycéens ont du mal à envisager de “passer le bac comme si de rien n’était”, compte tenu des confinements et fermetures de classe qui ont bouleversé leur année scolaire, forçant un enseignement à distance parfois jugé inégal.
”(Ces derniers mois), on a eu des professeurs absents, des malades dans la famille, mille et une situations. Et cette adaptation s’est faite par une seule chose, le contrôle continu”, a soutenu Louis Boyard, étudiant et porte-parole du Mouvement des solidarités étudiantes. “On est en train de parler de l’avenir de notre pays”, a renchéri Mathilde Panot, députée de la France insoumise venue soutenir le mouvement.
Blanquer pour des “aménagements”
Plus tôt dans la journée, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) avait toutefois rejeté le recours d’étudiants en BTS qui réclamaient, du fait de l’épidémie de Covid-19, l’annulation de leurs examens au profit du contrôle continu. De son côté, le ministre de l’Éducation a dit rester “ouvert sur les aménagements possibles”, tout en refusant jusqu’ici le “contrôle continu intégral” pour “maintenir l’exigence du bac”.
Pour tenir compte des conséquences de la crise sanitaire qui a perturbé l’année des lycéens, “l’épreuve terminale de philosophie continue à être organisée et on maintiendra la meilleure des deux notes entre le contrôle terminal et le contrôle continu”, a annoncé Jean-Michel Blanquer ce mercredi soir sur France2.
“Il y a beaucoup d’élèves qui ont des mauvaises notes en contrôle continu et certains ont besoin de l’épreuve pour se rattraper, c’est une chance”, a-t-il plaidé.
Les élèves rencontrés dans la journée par Le HuffPost promettaient de poursuivre la mobilisation ces prochains jours, s’appuyant notamment sur une pétition signée par plus de 230.000 personnes.
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