Ahmed Ramadan, 11 ans, a récemment dessiné la voiture du champion du monde pour accompagner sa lettre, avec cet appel à l’aide quant à la situation de son père, condamné à mort pour le meurtre d’un policier lors d’une attaque à la bombe dans ce petit pays du Golfe en 2014.
Samedi soir, dans un communiqué, l’ONG Institute for Rights and Democracy (BIRD) a publié les commentaires du jeune garçon à propos de cette initiative.
Faire plus pour les droits de l’Homme
Peu auparavant, interrogé en conférence de presse après les qualifications du GP d’Abou Dhabi, Hamilton avait confirmé avoir pris connaissance de plusieurs courriers dont celui-ci. “Le plus triste pour moi est qu’il y ait un jeune homme dans le couloir de la mort et que ça n’est pas clair (…). Alors quand son fils m’écrit, ça fait clairement quelque chose”, a estimé le champion britannique. “Il y a certainement du travail à faire en arrière-plan et je ne laisserai certainement pas passer sans réagir”, a-t-il ajouté.
Fin novembre, à l’occasion du Grand Prix de Bahreïn justement, Lewis Hamilton s’était engagé à faire tout son possible pour que son sport en fasse davantage au sujet des abus contre les droits de l’Homme dans les pays où des courses sont organisées.
Bahreïn, un royaume dirigé par une dynastie sunnite, a connu des troubles intermittents depuis la répression de manifestations de février 2011, en plein Printemps arabe, qui avaient mobilisé de nombreux citoyens de confession chiite exigeant des réformes, dont une monarchie constitutionnelle.
Depuis cette date, les autorités mènent une répression sans merci contre les opposants, de la déchéance de nationalité au recours à la peine capitale. De nombreux défenseurs des droits humains ont également été poursuivis. En juillet dernier, la Cour de cassation a confirmé la condamnation à mort de deux Bahreïnis de confession chiite, Mohammed Ramadan, le père de l’enfant, et Hussein Moussa, sur fond d’accusations de torture lors des interrogatoires par des ONG.
Hamilton engagé contre le racisme et les violences policières
Dans ce contexte, le directeur de l’ONG BIRD, Sayed Alwadaei, s’est félicité dans le communiqué publié samedi soir de la prise de parole du pilote britannique. “Lorsque des champions du monde tels que Lewis Hamilton choisissent de s’exprimer, cela peut changer la vie des gens pour toujours”, a-t-il souligné. “La F1 devrait soutenir Lewis au lieu de laver l’image des régimes violents et autocratiques avec des événements sportifs.”
Bahreïn accueille des GP de F1 depuis 2004. Hamilton, 35 ans, y a remporté une nouvelle victoire le 29 novembre, avant d’être testé positif au covid-19 dans la foulée.
Après avoir manqué l’avant-dernière manche de la saison le week-end dernier, le septuple champion du monde a disputé l’ultime épreuve de la saison ce dimanche aux Émirats arabes unis, terminant à la troisième place. C’est le Néerlandais Max Verstappen qui a remporté cette dernière épreuve de l’année, devant Valteri Bottas, le coéquipier d’Hamilton.
En début de saison, Levis Hamilton avait déjà pris publiquement position contre le racisme, en pleine controverse mondiale après la mort de George Floyd aux mains de la police aux États-Unis. Il s’était également affiché avec un t-shirt réclamant l’arrestation “des flics qui ont tué Breonna Taylor”, une autre victime de violences policières aux États-Unis.
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