Alors que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a jugé “impossible de modifier unilatéralement” l’accord scellant le départ du Royaume-Uni de l’UE, le candidat démocrate à la présidence américaine, Joe Biden, a lui aussi mis en garde Boris Johnson contre toute action qui menacerait la paix en Irlande.
“Nous ne pouvons permettre que l’Accord du Vendredi Saint qui a apporté la paix en Irlande du Nord devienne une victime du Brexit”, a affirmé l’ancien vice-président de Barack Obama, né d’une famille catholique irlandaise. Et de conditionner tout futur accord commercial entre Londres et Washington au respect de cet accord ainsi qu’au non retour d’une frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord.
We can’t allow the Good Friday Agreement that brought peace to Northern Ireland to become a casualty of Brexit.
Any trade deal between the U.S. and U.K. must be contingent upon respect for the Agreement and preventing the return of a hard border. Period. https://t.co/Ecu9jPrcHL
— Joe Biden (@JoeBiden) September 16, 2020
La position tranchée de Joe Biden est partagée par ses amis du parti démocrate américain. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait déjà mis en garde Londres contre toute action violant le droit international sur la question du Brexit, indiquant qu’il n’y aurait “aucune chance” d’accord commercial si Londres violait le traité sur le Brexit.
Trump ne ferme aucune porte
À l’inverse, l’administration Trump observe une prudence courtoise à l’égard de son allié britannique. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a assuré ce mercredi que les États-Unis faisaient toujours “confiance” au Royaume-Uni malgré les tensions sur le Brexit créées par l’initiative de Boris Johnson.
Prié de dire si cette attitude ne dévalorisait pas la parole officielle britannique au moment où les États-Unis et le Royaume-Uni négocient un accord de libre-échange, Mike Pompeo s’est voulu accommodant. “Nous avons confiance dans le Royaume-Uni”, a-t-il assuré, “nous connaissons la complexité de la situation”.
Le secrétaire d’État s’est d’ailleurs dit “particulièrement satisfait” par les “bonnes avancées” dans les négociations sur cet accord commercial. “Je m’attends à une conclusion couronnée de succès assez rapidement”, a-t-il déclaré.
Même si un accord de libre-échange était scellé entre la Maison-Blanche et le 10 Downing street avant la présidentielle de novembre, l’accord du Congrès américain serait incontournable.
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