“Nous voulons faire basculer les 7 ou 8 millions de centres de données qui polluent actuellement la planète vers cette technologie”, a indiqué lundi 4 juillet Frédéric Delpeyroux, le patron d’Itrium, à l’occasion de la pose de la première pierre du centre de données.
Le centre de données aura une puissance de 1 MW (mégawatt) et servira notamment les clients de TotaLinux, un fournisseur de technologies et de services cloud qui utilise pour l’instant des centres de données traditionnels, gourmands en eau.
F.Delpeyroux, CEO de Totalinux à Jouy accueillait notre Député @jnbarrot, F de Mazières, Président @AggloVGP et @aubertmh
Il leur a présenté le concept de datacenter ITrium® qui permettra de réduire l’impact écologique de ce type d’installation très polluante ! pic.twitter.com/JLo9EmuCQg— Ville de Jouy-en-Josas (@JouyenJosas) February 24, 2021
La technologie du refroidissement par immersion d’Itrium offre un bilan écologique bien meilleur pour les centres de données et “permet de diminuer de près de 60% la consommation d’électricité” d’un centre, souligne son patron.
“C’est le même type d’huile qui a permis de faire voler un A380 récemment”
Dans le procédé d’Itrium, les serveurs sont immergés dans de grands bacs remplis d’une sorte d’huile minérale (“100% biodégradable”), produite à partir d’huiles de récupération comme les huiles de cuisson ou de vidange automobile. “C’est le même type d’huile qui a permis de faire voler un A380 récemment”, a indiqué Frédéric Delpeyroux.
Selon lui, le liquide refroidit les serveurs plus efficacement que l’air, ce qui permet de mettre plus de machine sur une surface équivalente.
De plus, la chaleur est facilement récupérable, par mise en circulation de l’huile. Dans le cas du centre de données, elle sera utilisée pour alimenter le réseau de chaleur d’un écoquartier situé à proximité.
Le centre de données, situé au bord de l’A86 (le super-périphérique parisien) sera aussi un immeuble de bureaux, avec une superficie totale de 3500 mètres carrés.
L’investissement s’élève à 20 millions d’euros au total, dont 10 millions d’euros pour l’immeuble. La société d’économie mixte Investissements et territoires de la région Île-de-France a financé 40% du projet immobilier.
Le géant américain Intel a annoncé en janvier qu’il s’était associé à la start-up Green Revolution Cooling pour tester et mieux faire connaître la technologie du refroidissement par immersion.
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