JEAN-FRANCOIS MONIER via Getty Images

JUSTICE – La jeune fille de 17 ans, dont la disparition mystérieuse en début de semaine avait mobilisé jusqu’à 200 militaires en Mayenne, avait en réalité fugué à l’occasion d’un jogging, puis inventé un scénario d’enlèvement.

“La jeune fille a indiqué avoir menti, ne pas avoir été enlevée et s’être rendue (…) à pied” à Sablé-sur-Sarthe, la commune où elle avait été retrouvée mardi soir, a fait savoir dans un communiqué vendredi 12 novembre la procureure de la République de Laval, Céline Maigné.

Elle s’est déclarée “désolée d’avoir causé une mobilisation aussi importante”, “fera l’objet d’une procédure pour dénonciation d’infraction imaginaire”, a précisé la magistrate. Mais de quoi s’agit-il exactement, et que risque la jeune femme?

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La dénonciation d’infraction imaginaire est encadrée par l’article 434-26 du Code pénal. Selon le texte, il s’agit du fait “de dénoncer mensongèrement à l’autorité judiciaire ou administrative des faits constitutifs d’un crime ou d’un délit qui ont exposé les autorités judiciaires à d’inutiles recherches”.

Si elle est reconnue coupable, la jeune femme risque jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7500 euros d’amende.

Les raisons pour lesquelles l’adolescente a menti restent encore inconnues. Interrogée au micro de franceinfo, la psychologue Johanna Rozenblum estime que “parfois, le mensonge permet de gérer une situation difficile de laquelle on veut s’extraire. (…) Tout cela sera à définir avec la jeune fille, à mesure qu’elle se sentira suffisamment en confiance pour remonter l’escalade de son mensonge.”

“Quelqu’un pour se poser la question des raisons de la fugue et du mensonge de cette jeune femme adolescente?, a tweeté l’ancienne candidate à la présidentielle Sandrine Rousseau. Non parce qu’il se pourrait que se soit un appel à l’aide en fait…”

Quelqu’un pour se poser la question des raisons de la fugue et du mensonge de cette jeune femme adolescente ?
Non parce qu’il se pourrait que se soit un appel à l’aide en fait …#joggeuse

— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) November 12, 2021

Comme le rappelle BFMTV, des affaires similaires ont déjà été médiatisées ces dernières années.

Ainsi, en novembre 2020, une jeune fille de 15 ans avait affirmé avoir été enlevée, séquestrée, torturée et violée par “trois hommes encagoulées” en Isère avant d’avoué avoir menti.

En février 2021, à Nancy, une femme de 19 ans avait elle aussi affirmé avoir été kidnappée avant de reconnaître avoir tout inventé.*