Dans une tribune publiée dans Le Parisien ce dimanche 16 mai, la quinzaine d’élus, parmi lesquels Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac, Jean-Pierre Giran, maire d’Hyères, Valérie Grozzi, maire de Grosseto-Prugna-Porticcio ou encore Maider Arosteguy, maire de Biarritz, pointent du doigt la “situation financière” des discothèques qui se “dégrade de façon critique”. “Un drame pour toute une profession, mais aussi pour les Français et leur envie de pouvoir faire la fête”, écrivent-ils.
“Sans voies alternatives, des fêtes sauvages feront inévitablement leur apparition”
En effet, les discothèques sont fermées depuis le 16 mars 2020, au début du premier confinement, et selon le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL), au moins 400 clubs sur les 1654 présents en France vont disparaître.
“Le déconfinement et l’après exigent de recréer une activité économique régulée, du lien social, des rencontres, mais aussi du divertissement”, écrivent les élus. “C’est pourquoi, en tant qu’acteurs du bien-être des Français, étant au plus près de leurs besoins et de leurs attentes, nous dénonçons l’idée selon laquelle nous pourrions reprendre une vie normale dans une France sans ces clubs, au risque que ce besoin festif qu’ils incarnent aille s’assouvir de façon sauvage et anarchique ou encore hors de nos frontières”.
Et d’abonder: “Et, à la catastrophe économique, risque de s’ajouter le désordre et le risque sanitaire. Car sans voies alternatives, des fêtes sauvages et désorganisées feront inévitablement leur apparition”.
Les signataires proposent notamment la qu’un pass sanitaire ou un test PCR soit systématiquement exigé à l’entrée, que les jauges soient limitées, que les purificateurs d’air – dont l’efficacité dans les discothèques est discutée – soient généralisés et l’ouverture de lieux extérieurs éphémères.
Les discothèques fixées le 15 juin prochain
Le ministre délégué aux PME Alain Griset a annoncé le lundi 10 mai que les exploitants de discothèques seraient fixés le “15 juin au plus tard” sur la date de leur réouverture. Ils pourront bénéficier d’une prise en charge étendue de leurs coûts fixes.
Mais le délai est jugé trop court par les professionnels du secteur pour préparer la saison. “On se bat pour nos saisonniers. Attendre le 15 juin, c’est foutre leur saison en l’air”, a dénoncé mardi Thierry Fontaine, de l’Umih.
Estimant que les établissements de nuit étaient victimes de “discrimination” en étant le seul secteur ”à n’avoir aucune date” de reprise d’activité, des exploitants de discothèques ont déposé la semaine dernière un référé au Conseil d’État pour demander leur réouverture le 30 juin.
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