“On est plutôt agréablement surpris d’avoir entendu le Premier ministre mettre aussi haut la question du secteur culturel, après quatre mois où on a été relégué systématiquement en fin de discours”, s’est félicité Nicolas Dubourg, président du Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles), joint par l’AFP.
Outre l’aide, le Premier ministre a précisé la principale règle qui marquera la rentrée culturelle: le “masque obligatoire” dans les salles.
Une obligation qui viendrait remplacer en quelque sorte la distanciation physique imposée jusqu’alors dans les salles et très décriée par le milieu du spectacle vivant. Mais “dans les zones de circulation virale (comme en région parisienne, ndlr), il y aura le cumul des deux”, masque et distanciation physique, a précisé Jean Castex, précision avancée également par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot dans un tweet.
Salles de spectacle et cinémas : suppression de la distanciation et port du masque en continu. Mais dans les zones rouges oú le virus circule de façon active : maintien de la distanciation physique entre les groupes de spectateurs et port du masque. @MinistereCC
— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) August 26, 2020
“Double peine” en zone rouge
Jean Castex doit rencontrer les représentants du secteur du cinéma vendredi et se rendre au festival d’Angoulême ce même jour avec Roselyne Bachelot. Il s’agira du premier festival français d’importance à se tenir après l’annulation de Cannes au printemps.
Un rendez-vous attendu par le délégué général de la Fédération nationale des cinémas français, qui souhaite des “détails” sur le plan d’aide mais conteste surtout le cumul du masque et de la distanciation dans les salles de cinéma, dans les zones de circulation virale : “c’est la double peine pour la culture, c’est incompréhensible”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Le grand oublié semble être le secteur des musiques actuelles, ni Jean Castex ni Roselyne Bachelot n’ayant évoqué spécifiquement les concerts où les fosses – spectateurs debout – sont toujours interdites, ce qui représente un gros manque à gagner pour nombre de salles.
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