Dans le cadre de notre émission d’actualité “Toujours debout”, Cemil Sanli reçoit l’avocat Raphaël Kempf, auteur de l’ouvrage “Violences judiciaires : La justice et la répression de l’action politique”, paru aux éditions La Découverte.
Raphael Kempf décrit les violences judiciaires comme une matrice permettant d’autres violences plus spectaculaires, toujours plus sous nos yeux et nos caméras depuis quelques années : les violences policières. Ces violences judiciaires passent par une “instrumentalisation” de l’institution judiciaire via un détournement du droit et de la procédure pénale dans le but de “réduire les rangs des manifestants”. Elles passent également par la dépolitisation des infractions commises pour des raisons politiques, jugées comme de simples actes de délinquance.
Dans cet entretien, Raphaël Kempf déploie une pensée nourrie de sa pratique quotidienne du métier d’avocat.
“Dans un grand nombre de situation, les violences judiciaires ne sont pas légitimes, comme les violences policières ne sont pas légitimes”, dénonce Raphaël Kempf. Et comme les violences policières, elles ont été instrumentalisées pour casser un vaste mouvement de contestation porté par des Français appartenant aux petites classes moyennes et aux classes populaires : celui des Gilets jaunes.