“Le gouvernement et le président de la République ont demandé à travailler sur une nouvelle version de l’application qui sera officiellement lancée le 22 octobre. À ce moment-là, je la téléchargerai”, a déclaré Jean Castex.
“Quand j’ai changé de portable en arrivant à Matignon, j’ai pris un portable sécurisé et je n’ai pas téléchargé ‘Télécovid’”, avait-il à nouveau évoqué quelques secondes plus tôt, écorchant au passage le nom de l’outil. “En réalité, au-delà de ma propre personne, elle n’a pas eu les effets escomptés”, a-t-il également reconnu.
Beaucoup, beaucoup moins de téléchargement qu’ailleurs en Europe
Pour autant, le chef du gouvernement ne s’est pas étendu sur les changements présents dans la nouvelle version de l’application, qui viseront à la rendre plus populaire. “Réponse le 22 octobre”, s’est-il contenté de dire. On avait déjà appris que CapGemini, qui travaillait bénévolement sur l’outil jusque là, serait remplacé par un nouveau prestataire d’ici la fin du mois.
La semaine passée, à l’occasion d’une audition par le Sénat, le secrétaire d’État au numérique Cédric O avait appelé les professions médicales ainsi que les patrons de bars et restaurants à inciter les Français à installer l’application, déplorant que le gouvernement ait manqué de “relais” dans sa tentative de lancer un outil efficace.
Depuis son lancement le 2 juin dernier, “StopCovid” n’a effectivement été installée que 2,6 millions de fois environ, soit beaucoup moins que les outils comparables des pays voisins. En Allemagne et au Royaume-Uni, les applications locales l’ont été respectivement 18 et 16 millions de fois. En outre, plus d’un million de Français qui l’ont téléchargée l’ont ensuite supprimée.
À voir également sur Le HuffPost: Castex n’a pas StopCovid et il n’est pas le seul au gouvernement