Il y a quelques jours, les derniers chiffres officiels faisaient état d’environ 2000 classes et 90 établissements fermées.
Mais la semaine dernière, un nouveau protocole allégé, fondé sur un avis du Haut conseil pour la santé publique (HSCP), a été mis en place dans les établissements scolaires. Son objectif assumé: limiter les fermetures. Son éventuel impact sur les contaminations dans les écoles, particulièrement redouté par les syndicats, ne devrait pas être perceptible avant une ou deux semaines.
Parmi les élèves, 5612 sont des cas confirmés (sur 12,4 millions) et parmi les personnels, 1153 le sont (sur un total de 1,16 million). Cela montre que “sur le terrain il n’y a pas tant de contaminations que ça”, a encore estimé le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer.
Inquiétudes dans les établissements
Malgré ces chiffres, l’inquiétude grimpe chez les enseignants, tout particulièrement dans les territoires classés en “alerte renforcée” ou “alerte maximale”. “L’école est la grande absente de la gestion de la crise sanitaire”, a aussi réagi le Snalc, syndicat du secondaire. “On a préparé pendant de longues semaines un plan de continuité pédagogique, on en arrive à fermer des bars et restaurants, et dans les établissements scolaires, il ne se passe rien”, déplore son président, Jean-Rémi Girard.
Les syndicats sont notamment dubitatifs après l’annonce de “la fermeture des salles de sport et des gymnases”. Le sport scolaire est-il concerné ? “Nous espérons que non et attendons la réponse avec impatience”, dit Benoît Hubert, du Snep-FSU (syndicat national de l’éducation physique).
Des clarifications devraient être apportées bientôt après des discussions entre les préfets, les collectivités et les ministères concernés.
Le sujet de la cantine est aussi régulièrement soulevé depuis le début de l’année. “Alors qu’à Marseille, on ferme les restaurants, des cantines continueront d’accueillir des centaines, voire plus d’un millier d’élèves sans possibilité de respecter la distance physique”, désapprouve le Snalc.
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