Et c’est peu dire que ce premier examen de texte a agité l’hémicycle et ses nouveaux occupants. Alors qu’ils entérinaient la fin de l’état d’urgence sanitaire, les députés de la majorité (relative) et de l’opposition se sont en effet longuement invectivés, après le refus préalable d’une motion de rejet déposée par le groupe LFI et votée par l’ensemble de la Nupes et le RN.
Au cours d’une séance qui était présidée par le RN Sébastien Chenu, c’est la rapporteuse LREM du texte qui a dû hausser le ton face à cette gronde. “Vous pouvez crier plus fort, les Français savent et nous le disent tous les jours: cela fait deux ans que le gouvernement gère très très bien cette crise”, a-t-elle notamment lancé sous les cris outrés d’une partie de l’hémicycle.
L’esprit de “mépris et de division” du gouvernement attaqué par l’extrême droite
En présence du nouveau ministre de la Santé, François Braun, un sujet a particulièrement électrisé les débats: celui de la réintégration des soignants non vaccinés. Le médecin responsable de la “mission flash” sur les urgences a ainsi été hué par les députés du Rassemblement national lorsqu’il a expliqué que le retour de ces personnels n’était “pas à l’ordre du jour” du fait de la septième vague qui déferle actuellement.
Le député RN du Loiret, Thomas Ménagé, a répondu en demandant la réintégration de ces soignants, dont le nombre est estimé à environ 15.000 par le ministère de la Santé, regrettant qu’ils aient été “jetés comme des malpropres” et reprochant au gouvernement un “esprit de mépris et de division”.
L’élu LFI Éric Coquerel a quant à lui déploré que les amendements portant sur cette réintégration aient été jugés irrecevables par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, et qu’ils ne puissent de fait pas être discutés dans l’hémicycle.
De la même manière, la question de l’instauration d’un pass sanitaire aux frontières et qui s’appliquerait aussi pour les trajets entre l’hexagone et les territoires d’Outre-mer a beaucoup fait parler. Après une journée marquée par une petite manifestation comprenant l’ex-FN Florian Philippot et le député non inscrit Nicolas Dupont-Aignan contre ce certificat, le sujet sera de retour sur la table ce mardi à l’occasion de l’examen de l’article du projet de loi concernant cette disposition.
À voir également sur le HuffPost: Pourquoi la vaccination des plus de 60 n’a rien de superflu