Malgré de “nombreuses consultations” selon le gouvernement, confirmées au HuffPost par le président de la région Grand Est, Jean Rottner, il n’en sera rien. Le gouvernement a décidé, à l’issue du Conseil de Défense présidé par Emmanuel Macron ce 29 décembre à l’Élysée, d’attendre avant de prendre toute mesure supplémentaire pour lutter contre la pandémie de Covid-19, comme l’a confirmé le ministre de la Santé Olivier Véran invité du 20h de France2 ce mardi.
“Évolution préoccupante, mais brouillée”
S’appuyant sur une note du conseil scientifique rendue publique le même jour qui fait état d’une ”évolution préoccupante” des principaux indicateurs, tout en tenant compte du grand nombre de tests réalisés avant Noël qui peuvent ’brouiller” ces statistiques, le gouvernement a retenu l’une des trois options proposée par l’instance. Entre un renforcement préventif (option 1), c’est-à-dire des mesures à prendre “dès aujourd’hui”; attendre début janvier une fois les chiffres mesurant l’impact des fêtes connus (option 2) ou attendre plus tard, une fois que la reprise épidémique “incontrôlée” est constatée (option 3), le gouvernement a choisi la deuxième option.
“Nous attendons d’avoir des indicateurs clairs”
“Nous allons attendre d’avoir des indicateurs clairs”, a-t-on précisé du côté de Matignon, soit le 1er janvier. “Nous prendrons des mesures sur la base de ces chiffres pour une mise en vigueur le 2 janvier”, a-t-on ajouté dans l’entourage de Jean Castex.
20 départements interpellent particulièrement l’exécutif, situés dans l’Est de la France: quasiment tous les départements du Grand Est, mais aussi l’Ardèche, l’Allier, la Haute-Saône ou encore les Alpes-Maritimes. Dans ces territoires, qui pourraient être plus ou moins nombreux en fonction des chiffres, la mesure envisagée à ce stade est un couvre-feu ramené de 20 heures à 18 heures à partir du 2 janvier, comme vous pouvez le voir sur notre carte ci-dessous.
Rentrée des classes maintenue le 4 janvier
La rentrée des classes, elle, est maintenue au 4 janvier et le plan d’assouplissement du télétravail prévu le 7 janvier ou celui des universités pour que les étudiants puissent retrouver “dans le respect du protocole sanitaire ou par petits groupes” les bancs des facs ou le lieu du travail reste à l’ordre du jour. “C’est un enjeu de santé publique”, a déclaré une conseillère de Jean Castex.
Pour les établissements culturels, la date de revoyure du 7 janvier est elle aussi maintenue, mais sans grand espoir de réouverture si l’on en croit la même source: “la situation est très préoccupante, donc nous faisons preuve de beaucoup de prudence sur cette échéance”, a-t-elle admis. Même chose pour la date du 20 janvier concernant l’ouverture des bars et des restaurants.
Un reconfinement total “n’est pas envisagé” à ce stade sur l’ensemble du territoire ou dans les départements sous vigilance, “mais le gouvernement prendra ses responsabilités si la situation venait à se dégrader”, comme avaient prévenu les conseillers de Matignon et du ministre de la Santé, Olivier Véran.
“Nous portons une attention très soutenue sur tout le territoire, et particulièrement sur ces régions de l’Est”, ont-ils précisé, assurant que le gouvernement est dans une démarche d’“analyse territorialisée pour prendre des décisions”.
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