Le géant des réseaux sociaux compte 15.000 personnes chargées de filtrer les contenus problématiques, de la pédophilie au terrorisme et aux discours de haine. La plupart est employée par des sous-traitants, comme Accenture ou CPL.
Obligés de venir travailler en présentiel
Les modérateurs en colère reprochent à Facebook de les avoir “forcés” à revenir travailler en personne, malgré les risques potentiels ou avérés de contamination au Covid-19, alors que le groupe a mis en place le télétravail par défaut au moins jusqu’à la fin de l’année pour l’essentiel de ses 45.000 employés dans le monde.
“Nous apprécions l’important travail accompli par les modérateurs et leur santé et leur sécurité sont notre priorité”, a réagi un porte-parole de Facebook, avant d’appeler à des discussions “honnêtes”: “la majorité des 15.000 modérateurs de contenus travaillent de chez eux et cela va continuer pendant la durée de la pandémie”.
“Tous ont accès à des protections de santé et à des ressources de bien-être (…) et Facebook va au-delà des recommandations sanitaires pour les bureaux”, a-t-il continué.
Primes de risque et assurances santé
Les signataires demandent de favoriser le travail à la maison mais aussi des primes de risque et leur intégration au sein de l’entreprise, avec les mêmes assurances santé et soins psychiatriques que les salariés de Facebook.
“Sans notre travail, Facebook est inutilisable. Son empire s’effondre. Vos algorithmes ne savent pas repérer la satire, ni séparer le journalisme de la désinformation. Ils ne répondent pas assez vite en cas d’abus contre les enfants ou de comportements suicidaires. Nous, si”, font-ils valoir.
Or la modération des contenus est “la tâche la plus difficile qui soit au sein de l’entreprise” et “la pandémie a bien profité à Facebook”, insistent-ils, en référence à l’explosion du temps passé sur les réseaux pendant les confinements et à la fortune du patron, Mark Zuckerberg, “qui a quasiment doublé pendant la crise”.
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