Rancœur, dépit, amertume, désillusion, les réactions des représentants du camp macroniste sont un dictionnaire de synonymes ouvert à la même entrée : le seum. Entre leur résultat aux européennes et la dissolution, ça sent le seum. Comme d’habitude, avec la France comme avec son parti, Emmanuel Macron décide seul. Tous ses Playmobils se demandent pourquoi il fait ça.
Or pour lancer une bataille, il faut des troupes motivées. Mais derrière les déclarations de façade sur “le courage du président de redonner la parole au peuple”, ses députés, cadres ou conseillers voient là un pari risqué, voire suicidaire.
Si Macron ne parvient même pas à mobiliser efficacement ses propres troupes, on voit mal comment il pourraient parvenir à capter des parlementaires les Républicains ou du Parti socialiste pour constituer la coalition “anti-extrêmes” qu’il a appelée de ses voeux dans sa conférence de presse.
Il y a donc les déclarations médiatiques saluant le courage démocratique du Président, et il y a les “off” qu’on peut lire dans la presse. Petite revue de presse de ces citations pleines d’aigreur.
