Été 2015, le groupe Ilydaen est en tournée en République tchèque, et Michael fait partie du voyage. Ça fait quelques années qu’il a plié ses études d’ingé son à l’IAD et il perfectionne désormais sa pratique de la photo. Un jeudi soir de fin août, à Ostrava, la formation liégeoise partage l’affiche du Plan B Hardcore Cafe avec The K, eux-aussi belges, et dont le batteur est Sigfried Burroughs. Quelques cocktails plus tard, Michael prend la décision de suivre le Gantois dans ses épopées musicales futures, lequel le lui rend bien, en lui donnant une belle matière pour ses photos. 

« Leur particularité, c’est qu’à la fin du concert ils déplacent la batterie dans le public et finissent leur dernier morceau entouré des gens, raconte Michael. En gros, les concerts finissent toujours en gros bordel. Leur son est bien dur, ils sont influencés par le rock des années 90 et le chanteur finit de temps en temps à poil sur scène. »

Il les suit donc à travers leur tournée européenne, durant laquelle le groupe joue son album Burning Pattern Etiquette. Ça dort chez l’habitant·e, ça fait des rencontres, ça boit et ça recommence le lendemain. « J’ai jamais descendu autant de Jägerbombs. Comme on disait souvent : “Water is voor vissen.” »

À cette époque Sigfried, déjà actif avec Jukwaa ou Kapitan Korsakov, travaille sur Onmens, un groupe qu’il crée avec Kasper Van Esbroeck, et dont il sera le chanteur.

« J’ai photographié leur meilleur concert dans un squat à Louvain [De Vlovanzenma, NDLR], se rappelle Michael. C’était fou, on avait décidé de ramener plein de feuilles mortes dans la cave. C’était un de ces rares moments de pure création libre. Tout le monde était défoncé et le concert était magistral, bien punk. »

« À la base, le titre de la série c’était It’s not only Rock ‘n’ Roll, mais c’était déjà le nom d’une expo à Bruxelles, où des artistes de rock montraient leurs œuvres d’art. Y’avait le type des Babyshambles, celui qui peignait avec son sang, Pete Doherty. »

Ce sera donc EMERGENCY EXIST!. « Comme on foutait le gros bordel à chaque fois, j’aimais bien savoir où les sorties de secours étaient. C’est un jeu de mot avec le principe d’exister dans ce monde et d’appartenir à un mouvement, le rock underground, avec ces codes et ces libertés. » 

Suivez Michael sur Instagram. Et écoutez Vice Versa, le podcast qu’il a co-créé avec Sébastien Van Malleghem.

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